Le 31 mai 2016, je suis parti des Landes où j'habite, vers Strasbourg.
1150km en diagonale, à travers le Massif Central et les Vosges.
Un des plus longs que je n'ai jamais fait, et aussi un des plus humides! Mais une fierté d'arriver dans cette belle ville de Strasbourg, et d'avoir traversé la France par la diagonale du vide.
Les étapes
01. Hagetmau - Agen 155km *
02. Agen - Souillac 145km **
03. Brive - Ussel 90km ***
04. Ussel - Châtel-Guyon 110km ***
05. Châtel-Guyon - Digoin 110km *
06. Digoin - Chagny 100km °
07. Chagny - Langres 140km *
08. Langres - Epinal 130km **
09. Epinal - Strasbourg 150km ***
10. Dax - Hagetmau 45km *
En ce 1er jour de voyage vers Strasbourg, je me prévois une longue étape, de 150km. Pas toujours ce qu'il y a de mieux pour se mettre en jambes et de vérifier la viabilité du vélo et des bagages, mais je ne peux franchement faire autrement. Je pense être capable de tenir la distance mais je n'en suis pas sûr.
Bref, je pars en ce matin du 31 mai, enthousiaste, avec ce grain de folie qui va me faire traverser la France du Sud-Ouest au Nord-Est en 9 jours !
L'itinéraire, je l'ai tracé de manière à ce qu'il soit assez droit, et le + plat. La météo est très incertaine, menaçante. Je roulerai un peu sur chaussée humide, même si au final, je n'aurai pas une goutte de la journée!
Je pars donc en direction de Villeneuve-de-Marsan, par les petites routes de Chalosse et un paysage de pâturages. Puis un petit crochet par le Gers et la belle localité de Barbotan-les-Thermes, avant de revenir dans l'extrême Est des Landes (Gabarret), et d'atteindre le Lot-et-Garonne, par une route alors en petite montée/descente et dans la forêt landaise sur plusieurs dizaines de kilomètres, mais sans trop de circulation.
Puis, j'arrive à Barbaste, Lavardac. La route est pénible, je décide de prendre une petite route parallèle, qui me fait découvrir la belle localité de Vianne, d'inspiration médiévale. Quelques kilomètres inévitables de route large, avant de rejoindre le canal du midi, et un beau chemin de halage sur la fameuse route cyclable Bordeaux - Toulouse. Toutefois, en 2 endroits, la route était défoncée. Je dus passer à pied.
J'arrive à Agen, vers 19h. L'arrivée est originale, par un pont-canal au-dessus de la Garonne. Je suis attendu chez un ami, et suis déjà inquiet pour le lendemain, avec une météo annoncée exécrable!
Une étape... humide ! Je partais peu confiant en ce 2e jour de voyage. Peu confiant à cause de la météo très pluvieuse annoncée, peu confiant aussi sur l'état des routes : un peu partout en France, des routes sont coupées à cause des inondations.
Je suis bien évidemment équipé pour rouler par une météo pluvieuse, et c'est loin d'être la première fois où je m'apprête à partir par une météo désagréable, mais cela n'est jamais une partie de plaisir... Déjà parce que tout est alourdi, mais surtout, l'humidité nous a oblige à plus de vigilance pour éviter de glisser, ce qui, au bout d'une journée, amplifie considérablement la fatigue nerveuse.
L'étape, au travers du Lot-et-Garonnais et du Périgord est censée être belle en termes de paysage.
Aussi, l'étape initiale était censée être la plus longue du biketrip, entre Agen et Brive. En réalité, 190km étant beaucoup au vu du relief et de la météo annoncée, je m'étais prévu une 'échappatoire' au cas où, à la gare de Souillac. Echappatoire que je prendrai.
Je pars donc d'Agen, en direction de Pont-du-Casse, vers 8h du matin. Dès le départ, il pleut. J'enchaîne en faux plat montant en direction de Laroque-Timbaud, ville à partir de laquelle des trombes d'eau s'abattront sur moi toute la journée! Après quelques kilomètres vallon,és, je rejoins à Penne-d'Agenais, et aussi la vallée du Lot.
Après une belle petite côte dans Fumel, je retrouve des petites routes, et je passe devant le magnifique château fort de Bonaguil. Je décide de m'y arrêter déjeuner, aussi parce que c'est une localité touristique, et la seule où je passe à une heure de déjeuner. La pluie est toujours aussi forte!
Je reprends la route direction Sauveterre-de-Lémance, à travers des petites routes certes asphaltées, mais pas toutes indiquées sur ma carte!
En léger faux plat montant, je passe à Prats-du-Périgord, une belle route périgourdine, plutôt dans des sous-bois. Toujours par une météo peu enviable, je descends vers St-Pompont, et la vallée de la Dordogne. Par endroits, on est pas loin de l'inondation : l'eau coulant dans les bas-côtés est plus haute que la route, séparée seulement par un petit talus. Avant que la vallée que j'emprunte soit inondée, il ne manque que 2 millimètres. En ce jour, toute la partie nord de la France, en particulier le Loiret et la Seine-et-Marne, sont en alerte inondation à cause de récentes pluies diluviennes. La Dordogne est à la limite de l'être, elle aussi.
J'arrive assez rapidement dans la splendide vallée de la Dordogne par Domme, une vallée que je ne quitterai plus jusqu'à Souillac. Une vallée du Lot véritable merveille, mais... absolument pas plate! Entre autre, la cingle de Montfort, très belle. Puis, après Aillac, je prends une route cyclable dans la vallée de la Dordogne, très agréable, qui m'amène à quelques kilomètres de Souillac.
Puis, en finissant en mode 'contre-la-montre' pour prendre en temps et en heure un train, j'arrive bel et bien à la gare de Souillac, pour 40km ferrés jusqu'à Brive. Je ne suis pas mécontent d'y arriver, après une journée très éprouvante d'un point de vue météo.
Brive - Ussel, une étape 100% corrézienne, et une étape courte : 90km seulement.
Mais une étape essentiellement en faux plat montant, et une étape qui va emprunter essentiellement une ex-route nationale, large, celle allant de Bordeaux à Clermont-Ferrand, donc une route pénible.
Comme la veille, la météo n'incite guère à l'optimisme. Pluie, pluie, pluie. Mais en plus, par rapport à la veille : vent, fraîcheur, brouillard!
Je pars de Brive relativement tard, vers 10h30, tout simplement car la météo annoncée sur l'après-midi était annoncée moins mauvaise que le matin... Je prends donc la direction de Tulle, par une route large, en faux plat montant. Une route assez pénible, dû au trafic routier, notamment au nombre de poids-lourds.
À Tulle, préfecture de Corrèze, je déjeune et, transi par le froid, je prends bien le temps qu'il faut! C'est la seule véritable ville sur ma route jusqu'à Ussel. Une ville encaissée dans sa vallée, sans grand intérêt touristique apparent. Je reprends ensuite la route, par une belle côte en quittant Tulle. Puis en parallèle, quelques kilomètres, de la route nationale, c'est une petite route champêtre en direction de Gimel-les-Cascades.
Il paraît que c'est une des plus belles localités du Limuosin. Il paraît... seulement ! Car des cascades qui font la réputation de ce village, je n'en ai perçu que le bruit! Avec visibilité limitée à 30m, impossible d'admirer quoi que ce soit. Pour parvenir à Gimel-les-Cascades, la route monte bien... mais aucune surprise, je l'avais prévu! Et puis, on l'oublie parfois, mais le Limousin, c'est déjà le Massif Central. Cela s'en ressent!
Jusqu'à Eyrein, je continuerai par des toutes petites routes, qui certainement voient + passer quotidiennement des tracteurs que des voitures. Puis à Eyrein, je reprends la route nationale quittée à Tulle, route que je ne quitterai plus jusqu'à Ussel. Une route plutôt en faux plat montant mais avec quelques montées sèches, et une très bonne qualité de bitume. Mais une route un peu dangereuse. Par les nappes de brouillard, par l'humidité, et surtout par les bourrasques de vent latérales. Un vent humide, qui me glace ! À ce moment, vers 700m d'altitude, il doit faire 4 degrés, et en juin, je n'ai pas prévu de vêtements vraiment chauds... donc je subis le froid, en me disant que tourner les pédales sera le meilleur moyen de me réchauffer.
Lessivé (dans tous les sens du terme!), je suis particulièrement heureux de voir le panneau d'entrée à Ussel. Une petite localité sans grand intérêt touristique qui est la plus grande ville 60km à la ronde, et capitale de la Haute-Corrèze.
Ussel - Châtel-Guyon, une étape de 110km, entre Limousin et Auvergne. Une des étapes reines du voyage, par la difficulté mais aussi par la beauté des paysages. Le point culminant, aussi, qu'il me tarde d'atteindre. Lesté de 14kg de bagages, en + de mes 90kg, cela va sans dire que je sens particulièrement chaque montée, qu'elle soit en faux plat ou en vraie côte.
Et, même si je suis encore plutôt en forme, en ce 4e jour, je commence à sentir la fatigue dans les mollets. Et en ce matin, il ne fait pas très chaud.
Mais la bonne nouvelle, c'est que, pour le 1ère fois depuis mon départ, la météo s'annonce a priori sèche...
Je pars d'Ussel, par la même route que la veille : une route nationale, par du faux plat montant, où il y a assez peu de circulation, mais où ça roule vite...
Ma première vraie descente est à la frontière régionale entre Limousin et Auvergne. Une descente très fraîche. L'arrivée en Auvergne s'accompagne, ensuite, de mes premiers vrais rayons de soleil depuis le départ dans les Landes! Je déjeune à Bourg-Lastic, petite bourgade typique de la diagonale du vide: qui ne manque pas d'intérêts, aux alentours très beaux, mais qui se meurt, et plutôt triste en apparence.
Toujours en faux-plat montant, je continue 5-6km sur cette route nationale, avant de bifurquer à gauche, par une route plus tranquille, en direction de Briffons. Des routes désertes, et léger faux plat montant, et de très très beaux paysages! L'Auvergne comme on l'aime, tout en douceur. Puis Tortebesse, Gelles, avant d'arriver plein ouest direction Puy-de-Dôme et Clermont-Ferrand. Au-delà des routes cyclables, ces quelques kilomètres autour de Briffons sont, peut-être, les + agréables du voyage : vue splendide, route certes montante mais très tranquille, température acceptable !
Un point de vue exceptionnel sur cette montagne si photogénique, puis un petit col, celui de Ceyssat, à quelques hectomètres au sud du Puy-de-Dôme. Au fur et à mesure que je m'approche, les pentes se font plus raides, notamment le pied du col, avec plusieurs casse-pattes. Peu après, le col de Ceyssat est le point culminant du parcours, après 7km à 5% de moyenne, à 1080m.
Je m'arrête dans un petit bar, avec un agréable feu de cheminée! Et assez rapidement, je m'engage dans la belle et longue descente tout schuss vers Clermont-Ferrand ! Après 2 journées quasiment continues de montée, cette descente fait le plus grand bien au moral, bien qu'il faille rester vigilant.
J'effleure Clermont-Ferrand sans y rentrer, avant de tourner à gauche, en direction de Volvic. Une petite route assez belle, en faux plats. Mais rien de difficile. Je m'y perds un peu dans la zone commerciale de Volvic, mais au final, j'arrive assez rapidement à Riom, puis sur ses hauteurs à Châtel-Guyon, plus exactement à Yssac-la-Tourette, chez un couple d'amis. Une nouvelle fois plutôt fatigué de la journée, et des 110km effectués.
Une étape dans le Bourbonnais. Ni difficile, ni facile, au travers de l'Allier, qui allait m'amener des contre-forts du Massif Central à la Bourgogne, 100km plus loin. On pourait appeler ça une étape de transition, en plein coeur de la France.
La météo des premiers jours ayant considérablement durci le biketrip, je commence vraiment à sentir mes jambes... mais il me reste encore 2 jours de vélo avant de m'octroyer un jour de repos. Un relief du jour toutefois bien moins difficile que les derniers jours, mais avec les derniers contreforts du Massif Central à passer. Une formalité, certes... mais quand même!
Jusqu'à Vichy, ce sont des routes plutôt belles, avec assez peu de circulation (nous sommes samedi), et globalement peu exigeantes. Mais j'ai toujours un petit vent frais et très désagréable de nord-ouest (3/4 face), qui me glace, bien que nous sommes en juin...
Au niveau paysage, ce sont des paysages de bocage, qui n'ont rien d'extraordinaire, à l'exception de la chaîne des Puys que je peux voir en me retournant.
Après Vichy, je passe une grosse côte, avant d'arriver à Lapalisse. Une magnifique petite bourgade très isolée, mais qui vaut le détour, avec son château surplombant le centre-ville.
À Lapalisse, je continue direction Est, en direction de Montaiguët-de-Forez, sur une route exigeante, et montante. Avant un final essentiellement descendant puis faux-plat descendant par les petites routes de la campagne alliérine, en devant supporter toujours et encore ce petit vent de nord-ouest. Les derniers kilomètres jusqu'à Digoin sont plutôt très agréables, en légère descente, et, pour la première fois de ce biketrip, je crois que j'arrive à destination sans être vraiment fatigué.
Digoin est une ville au confluent de la Loire et du canal du Centre. C'est le canal que je remonterai le lendemain, pour une journée repos.
Dimanche 5 juin. Dimanche = jour de repos. Enfin, pas véritablement, car ce sont 100km qui m'attendent. Mais une journée tranquille, très essentiellement plate, le long du canal du Centre. C'est donc avec un certain enthousiasme que je m'engage à vélo le matin.
Je passe Paray-le-Monial (très belle localité) puis je continue en direction du nord-nord-est. Tantôt il y a un chemin de halage caractéristique de l'EuroVélo 6 (la route cyclable de Nantes à Budapest), tantôt ce sont des petites routes tranquilles aux paysages champêtres, même si parfois l'asphalte gravillonneux rendant mal.
Je passe Montceau-les-Mines, je passe non loin du Creusot, à Montchanin, qui constitue le point culminant du jour. Dans un étonnant paysage lacustre, je descends par la suite assez vite direction Chagny. Il n'y a plus de route cyclable, et là, la route est assez désagréable: étroite avec un peu de trafic.
À St-Julien-sur-Dheune, je récupère à nouveau une belle route cyclable à nouveau sur l'Eurovélo 6, asphaltée, qui longe ce canal du Centre. Et à Santenay, je quitte cette véloroute, pour en récupérer une autre, à travers le vignoble bourguignon. La Bourgogne comme on l'aime, belle et tranquille.
À cet endroit précis, dans l'extrême sud de la Côte d'Or, pour la première fois depuis le Sud-Ouest, j'ai chaud. Et cela fait du bien de retrouver une météo de saison ! :)
J'arrive à Corpeau, juste à côté de Chagny mais en Côte-d'Or, pour un repos d'une journée. Un repos qui fait le plus grand bien, après 6 jours de vélo consécutifs. Les 2/3 du parcours jusqu'à Strasbourg sont effectués. Mais si le Massif Central est passé sans encombre, il me reste encore le Plateau de Langres, et surtout les Vosges, à traverser! Bref, une journée de repos intégral pour se refaire des forces.
Chagny - Langres, une étape que je savais belle d'un point de vue paysager. La Côte-d'Or et son paysage de vignobles, puis le plateau de Langres, austère et si particulier.
Je pars vers 10h30 le mardi 7 juin, direction nord. Je passe des villages au nom évocateur pour tout gastronome : Puligny-Montrachet, Meursault, Beaune, Vougeot, Nuits-St-Georges, Marsannay-la-Côte... Le tout essentiellement sur une petite route, assez directe et avec assez peu de trafic.
Il fait beau, très beau. Le ciel est intégralement bleu: c'est la première fois depuis le départ dans les Landes... Mais je sais que la zone est en alerte orange aux orages en ce jour, et je m'attends à devoir essuyer un méchant grain ou deux...
J'arrive à Dijon, le ciel se noircit considérablement. Alors que je quitte le centre-ville vers le Nord et la Toison d'Or, je me prends un premier grain, une averse de grêle. La violence de cette averse me surprend, et sous un arrêt de bus je mets ma tenue imperméable intégrale, que je garde facile d'accès afin de l'enfiler rapidement si nécessaire...
En tenue imperméable, sur une route alors détrempée, je continue plein nord, en direction d'Is-sur-Tille. Je roule sur une route humide, mais il ne pleut pas. Normal, je suis le front orageux, qui lui file au nord-ouest... et chose rare en vélo: je me force de ne pas aller trop vite pour ne pas le rattraper!
Une fois passé Is-sur-Tille et Selongey (ville natale de l'entreprise SEB), la route se rétrécit, et devient fort sympathique, par une route en fond de vallée. L'arrivée en Haute-Marne coïncide avec une première vraie côte dans la journée. Entre Bourgogne et Champagne-Ardennes, par cette route, il y a clairement un changement de paysage net, dès lors qu'on change de département.
Arrivé sur le plateau de Langres, je vois au loin devant moi un nouveau front orageux, qui me semble encore plus actif que le précédent... alors une nouvelle fois, j'évite d'appuyer trop fort sur les pédales...
Il me reste alors environ 35km, par des petites routes, généralement en léger faux plat, mais totalement dépourvues d'abris, sur les hauteurs céréalières du plateau de Langres. Bref : un orage violent pourrait vite y devenir dangereux...
À 15km de Langres, le ciel gris devient noir, et je vois que les alentours de Langres sont bombardés par de violents éclairs dont j'entends continuellement le tonnerre... Il ne pleut pas sur moi, mais je vois que je rattrape ce nuage... ce qui ne me réjouit guère. À proximité de la sortie d'autoroute de Langres, je vois alors un bar dans un petit camping. Je me décide de m'y arrêter une bonne heure, avant d'entamer la dernière partie.
Par la force des choses, j'arriverai un peu plus tard que prévu à l'auberge à Langres, mais tant pis : la sécurité avant tout. Quand la météo redevient plus sereine, je repars faire les derniers kilomètres. Avant Langres, je prends une belle petite route cyclable. Sur cette route, je constate les dégâts: l'orage a en effet été très violent! Coulées de boue sur la route, branchages à terre... J'arrive à l'auberge de Langres, terminus du jour, située en réalité à 3km de Langres, sur la colline d'en face. La vue est imprenable, et le ciel post-orage à la tombée de la nuit, donne des couleurs magnifiques! Seul hic, pour aller dans la ville, il y a une grosse descente puis une grosse montée.
Langres est une ville connue pour être une des plus froides de France. Mais cette ville, bien que relativement connue, est en réalité toute petite : 8000 habitants! En revanche, elle est située sur un éperon rocheux, la vieille ville est haute, et elle est vraiment très très belle. La belle surprise du parcours.
Je fais le touriste le soir, et je suis admirablement surpris de trouver en Langres une si belle localité!
Langres - Epinal, une avant dernière étape dans un coin de France plutôt méconnu, en pleine diagonale du vide, loin des circuits touristiques. Mais un coin de France qui ne manque pas d'intérêts pour autant !
Je pars de Langres sur la route nationale d'abord en direction de Vesoul, par des routes plutôt en faux plat, sur ce céréalier Plateau de Langres si particulier. Il fait plutôt frais, et la route est en légère descente.
Je m'arrête à Fayl-Billot. Petite localité plus ou moins à mi-chemin entre Langres et Vesoul, sur cette route nationale 19. Cette localité qui n'a rien de particulier, m'a particulièrement marqué pour sa tristesse. On sent une ville, comme tant d'autres, qui dépérit au fil des années, de cette France profonde des petites villes rurales industrielles qui ont du mal à se reconvertir.
Puis, je remonte par des petites routes au nord. Malheureusement, je crève deux fois. Ce qui me fait perdre un peu de temps... Aux confins de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, je descends la vallée de l'Amance.
À Blondefontaine, petit village du nord de la Haute-Saône, je crève une 3e fois, en moins de 50km... Et je comprends l'origine de ces crevaisons à répétition : c'est mon pneu qui est percé. Par chance, j'ai une 4e chambre à air (en réalité sur ce genre de longs voyages j'en prends 5 en secours avec moi), et surtout, l'expérience m'a appris que voyager avec un pneu de secours peut s'avérer très utile... Et donc, j'en ai un !
Je m'arrête dans ce village un certain temps, aussi pour laisser passer un nouveau front orageux. Le nord-est de la France est placée en alerte orange aux orages, et la sécurité passe avant tout, quitte à ce que je doive arriver de nuit à destination.
Passé une bonne heure sous un abri-bus, je repars en direction de Corre, où je récupère la vallée du Canal de l'Est. Encore 20km de route un peu vallonnée avec assez peu de circulation, jusqu'à arriver dans le département des Vosges. Plus exactement à Fontenoy-le-Château, vers Bains-les-Bains.
Dès lors, une splendide route cyclable de 45km plate, longeant le canal, me mène à Epinal. Les paysages sont plutôt beaux et vallonnés, bien qu'un peu monotones à force : un canal dans une vallée encaissée, plutôt en forêt. Mais qu'il est agréable de rouler sur une route cyclable, de surcroît avec quasiment aucun autre utilisateur que moi ! Je conseille vraiment ce bel ouvrage cyclable, pour les amateurs de lieux paisibles et reculés!
Pendant 35km, la chemin de halage est quand même en très léger faux plat montant, jusqu'à atteindre le point haut du canal, vers Chamouzey. Là alors, le canal (et la voie cyclable) sont vraiment creusés dans la roche sur quelques hectomètres, c'est très beau. Puis, les derniers kilomètres avant Epinal se font un très léger faux plat descendant. La journée avançant, j'arrive à la tombée de la nuit à l'auberge. Je ne peux pas me dire fatigué, mais je suis quand même bien heureux d'arriver!
Demain, le massif des Vosges, la dernière étape ! Je l'appréhende un peu. Mais globalement, la forme, ça va.
Epinal - Strasbourg, dernière étape du biketrip !
Je pars donc avec enthousiasme et appréhension, pour cette dernière étape. Appréhension, car il y a le massif des Vosges à passer, dans une étape de 155km, ce qui est long.
Pour la 1e fois depuis Hagetmau, la météo annoncée s'annonce belle du matin au soir. Parfait: mieux vaut tard que jamais...
Je pars donc d'Epinal, après une rapide visite de la ville. Un centre-ville mignonnet, des rives sur la Moselle sympathiques, mais dans l'ensemble, rien d'exceptionnel dans cette ville.
Mon premier arrêt sera au Décathlon d'Epinal qui se trouve être pile sur ma route, afin de refaire le stock de vivres et sécuritaires : la veille, j'ai changé mon pneu de secours et je n'ai plus qu'une chambre à air de secours. Trop juste, en cas de problème...
Jusqu'à Rambervilliers, la route est large, avec beaucoup de poids lourds. L'asphalte est bonne, c'est plutôt peu vallonné, mais ça roule vite et ce n'est jamais très agréable. Mais au moins, il fait beau!
Après Rambervilliers (que je ne traverse pas) j'aborde une première difficulté vosgienne : le col de la Chipotte. Ce col, forestier, n'a rien de franchement difficile, et au sommet il y a un cimetière, qui rappelle que ce lieu est surtout connu pour de terribles combats en 1914.
S'en suit une descente, rapide et courte, vers Raon l'Etape, où je déjeune. Pour la première fois de ce biketrip, alors que nous sommes dans les Vosges du Nord, il fait réellement chaud, environ 30 degrés!
Après Raon-l'Etape, je prends la vallée de la Plaine, tout particulièrement une très très agréable route cyclable, à cheval sur la limite départementale Meurthe-et-Moselle / Vosges. Elle remonte la champêtre rivière de la Plaine jusqu'au pied du col du Donon situé à 25km, en léger faux plats montants, Ce coin très reculé est très beau.
J'arrive au pied du col du Donon, où une mauvaise surprise m'attend : route barrée, col impraticable! La raison? La DDE des Vosges refait l'asphalte... Qu'à cela ne tienne : je n'ai pas d'autre route sauf à crocheter de 60km, alors après avoir demandé à un ouvrier si je pouvais monter, il acquiesce, en me demandant juste de passer dans l'herbe sur quelques hectomètres au niveau des travaux. Ouf !
De fait, la circulation dans la montée est nulle. Le col du Donon est un col court mais exigeant (4km à 7%), et surtout, j'ai chaud! Je passe la frontière entre Alsace et Lorraine qui ne se situe pas tout à fait au col mais dans la montée. Puis un sentiment d'orgueil et de fierté. La fierté d'avoir quasiment atteint Strasbourg, d'avoir fait le plus dur, d'avoir franchi Périgord, Massif Central et Vosges!
Qu'à cela ne tienne, il reste encore 60km à faire dans cette journée! D'abord 10km de descente, très agréables, jusqu'à Schirmeck. Une descente technique et virageuse que j'aborde avec une certaine prudence, mais une descente fort appréciable! Puis ensuite, une pente de moins en moins prononcée et dans une vallée qui peu à peu s'élargit.
Je passe dans une succession de villages tous plus beaux les uns que les autres dans une vallée assez encaissée, jusqu'à Molsheim, très belle localité alsacienne.
À Molsheim, la vallée devient plaine. Et je récupère une route cyclable très agréable qui longe une rivière nommée Bruche, qui m'amène au coeur de l'agglomération strasbourgeoise, située à 25km de là. Une route cyclable étonnante, très agréable, et très empruntée par les cyclistes locaux, que j'empruntais à une heure de pointe.
Ma destination finale étant une localité au nord-ouest de l'agglomération de Strasbourg, je quitte cette route cyclable à Oberschaeffosheim.
J'arrive peu après à Strasbourg, le biketrip étant terminé, après 1150km de vélo depuis Hagetmau, dans ce désormais lointain département des Landes !
Dax - Hagetmau : 45km, pour une dixième et dernière étape de ce biketrip m'amenant à Strasbourg. Pourquoi une telle étape? Tout simplement car j'effectue mon retour en train. Sachant qu'il n'y a pas de gare ferroviaire à Hagetmau, je m'arrête à Dax. Et après 1150km, ce ne sont pas 50 petits kilomètres par les vallons de la Chalosse landaise, que je connais dorénavant assez bien, qui me feront peur!
Après 10km de vélo sous une grosse pluie à Strasbourg, puis une journée de TGV et une traversée de Paris entre gare du Nord et gare Montparnasse à nouveau sous la pluie, me voilà donc à nouveau dans ce beau département des Landes, aux alentours de 16h30, par une météo sereine et chaude.
Sitôt descendu du train, je remonte rapidement le vélo et mes sacoches sur le quai de gare (environ 15 minutes pour tout atteler et m'assurer de la sécurité), puis je m'apprête à partir. Auparavant, dans le train, je me rends compte que mon pneu arrière donne des sérieux signes de faiblesse à son tour... mais il tiendra bien encore 50km... Au pire, j'ai de quoi réparer, en espérant ne pas avoir à le faire.
Cette route, je la prends assez souvent en voiture, donc elle n'a pas franchement de secrets pour moi... Je passe Montfort-en-Chalosse, Mugron, et j'arrive assez rapidement à Hagetmau. Ce sont des paysages classiques de Chalosse, c'est-à-dire surtout des champs de maïs
Arrivé à Hagetmau, j'ai bouclé la boucle. Et avec 1203km au compteur, je bats un nouveau record personnel de distance sur un biketrip! Alors que j'ai prévu de reprendre le travail le lendemain, je n'ai qu'une envie: tabler à nouveau un biketrip... en attendant de pouvoir reprendre des congés payés pour un tel voyage, je me contenterai de sorties pyrénéennes. Pour une autre pratique du vélo, plus sportive et moins touristique.
Ce qui est génial, dans le cyclotourisme, c'est qu'on peut découvrir des territoires méconnus, en prenant vraiment plus de temps qu'en voiture pour apprécier les territoires qu'on traverse. Alors certains, c'est vrai, sont monotones. Mais d'autres sont de vraies surprises, et mériteraient à être mieux mises en avant!
1150km en diagonale, à travers le Massif Central et les Vosges.
Un des plus longs que je n'ai jamais fait, et aussi un des plus humides! Mais une fierté d'arriver dans cette belle ville de Strasbourg, et d'avoir traversé la France par la diagonale du vide.
Les étapes
01. Hagetmau - Agen 155km *
02. Agen - Souillac 145km **
03. Brive - Ussel 90km ***
04. Ussel - Châtel-Guyon 110km ***
05. Châtel-Guyon - Digoin 110km *
06. Digoin - Chagny 100km °
07. Chagny - Langres 140km *
08. Langres - Epinal 130km **
09. Epinal - Strasbourg 150km ***
10. Dax - Hagetmau 45km *
Hagetmau - Agen, 155km
En ce 1er jour de voyage vers Strasbourg, je me prévois une longue étape, de 150km. Pas toujours ce qu'il y a de mieux pour se mettre en jambes et de vérifier la viabilité du vélo et des bagages, mais je ne peux franchement faire autrement. Je pense être capable de tenir la distance mais je n'en suis pas sûr.
Bref, je pars en ce matin du 31 mai, enthousiaste, avec ce grain de folie qui va me faire traverser la France du Sud-Ouest au Nord-Est en 9 jours !
L'itinéraire, je l'ai tracé de manière à ce qu'il soit assez droit, et le + plat. La météo est très incertaine, menaçante. Je roulerai un peu sur chaussée humide, même si au final, je n'aurai pas une goutte de la journée!
Je pars donc en direction de Villeneuve-de-Marsan, par les petites routes de Chalosse et un paysage de pâturages. Puis un petit crochet par le Gers et la belle localité de Barbotan-les-Thermes, avant de revenir dans l'extrême Est des Landes (Gabarret), et d'atteindre le Lot-et-Garonne, par une route alors en petite montée/descente et dans la forêt landaise sur plusieurs dizaines de kilomètres, mais sans trop de circulation.
Puis, j'arrive à Barbaste, Lavardac. La route est pénible, je décide de prendre une petite route parallèle, qui me fait découvrir la belle localité de Vianne, d'inspiration médiévale. Quelques kilomètres inévitables de route large, avant de rejoindre le canal du midi, et un beau chemin de halage sur la fameuse route cyclable Bordeaux - Toulouse. Toutefois, en 2 endroits, la route était défoncée. Je dus passer à pied.
J'arrive à Agen, vers 19h. L'arrivée est originale, par un pont-canal au-dessus de la Garonne. Je suis attendu chez un ami, et suis déjà inquiet pour le lendemain, avec une météo annoncée exécrable!
Villeneuve-de-Marsan (40)
Lavardac (47)
Pont-Canal d'Agen (47). Au loin, on aperçoit la cathédrale.
Agen - Souillac (Brive), 125km
Je suis bien évidemment équipé pour rouler par une météo pluvieuse, et c'est loin d'être la première fois où je m'apprête à partir par une météo désagréable, mais cela n'est jamais une partie de plaisir... Déjà parce que tout est alourdi, mais surtout, l'humidité nous a oblige à plus de vigilance pour éviter de glisser, ce qui, au bout d'une journée, amplifie considérablement la fatigue nerveuse.
L'étape, au travers du Lot-et-Garonnais et du Périgord est censée être belle en termes de paysage.
Aussi, l'étape initiale était censée être la plus longue du biketrip, entre Agen et Brive. En réalité, 190km étant beaucoup au vu du relief et de la météo annoncée, je m'étais prévu une 'échappatoire' au cas où, à la gare de Souillac. Echappatoire que je prendrai.
Je pars donc d'Agen, en direction de Pont-du-Casse, vers 8h du matin. Dès le départ, il pleut. J'enchaîne en faux plat montant en direction de Laroque-Timbaud, ville à partir de laquelle des trombes d'eau s'abattront sur moi toute la journée! Après quelques kilomètres vallon,és, je rejoins à Penne-d'Agenais, et aussi la vallée du Lot.
Après une belle petite côte dans Fumel, je retrouve des petites routes, et je passe devant le magnifique château fort de Bonaguil. Je décide de m'y arrêter déjeuner, aussi parce que c'est une localité touristique, et la seule où je passe à une heure de déjeuner. La pluie est toujours aussi forte!
Je reprends la route direction Sauveterre-de-Lémance, à travers des petites routes certes asphaltées, mais pas toutes indiquées sur ma carte!
En léger faux plat montant, je passe à Prats-du-Périgord, une belle route périgourdine, plutôt dans des sous-bois. Toujours par une météo peu enviable, je descends vers St-Pompont, et la vallée de la Dordogne. Par endroits, on est pas loin de l'inondation : l'eau coulant dans les bas-côtés est plus haute que la route, séparée seulement par un petit talus. Avant que la vallée que j'emprunte soit inondée, il ne manque que 2 millimètres. En ce jour, toute la partie nord de la France, en particulier le Loiret et la Seine-et-Marne, sont en alerte inondation à cause de récentes pluies diluviennes. La Dordogne est à la limite de l'être, elle aussi.
J'arrive assez rapidement dans la splendide vallée de la Dordogne par Domme, une vallée que je ne quitterai plus jusqu'à Souillac. Une vallée du Lot véritable merveille, mais... absolument pas plate! Entre autre, la cingle de Montfort, très belle. Puis, après Aillac, je prends une route cyclable dans la vallée de la Dordogne, très agréable, qui m'amène à quelques kilomètres de Souillac.
Puis, en finissant en mode 'contre-la-montre' pour prendre en temps et en heure un train, j'arrive bel et bien à la gare de Souillac, pour 40km ferrés jusqu'à Brive. Je ne suis pas mécontent d'y arriver, après une journée très éprouvante d'un point de vue météo.
Château de Bonaguil (47), par un temps exécrable
La vallée de la Dordogne, vers Aillac (24)
Aillac (24)
Brive - Ussel, 95km
Mais une étape essentiellement en faux plat montant, et une étape qui va emprunter essentiellement une ex-route nationale, large, celle allant de Bordeaux à Clermont-Ferrand, donc une route pénible.
Comme la veille, la météo n'incite guère à l'optimisme. Pluie, pluie, pluie. Mais en plus, par rapport à la veille : vent, fraîcheur, brouillard!
Je pars de Brive relativement tard, vers 10h30, tout simplement car la météo annoncée sur l'après-midi était annoncée moins mauvaise que le matin... Je prends donc la direction de Tulle, par une route large, en faux plat montant. Une route assez pénible, dû au trafic routier, notamment au nombre de poids-lourds.
À Tulle, préfecture de Corrèze, je déjeune et, transi par le froid, je prends bien le temps qu'il faut! C'est la seule véritable ville sur ma route jusqu'à Ussel. Une ville encaissée dans sa vallée, sans grand intérêt touristique apparent. Je reprends ensuite la route, par une belle côte en quittant Tulle. Puis en parallèle, quelques kilomètres, de la route nationale, c'est une petite route champêtre en direction de Gimel-les-Cascades.
Il paraît que c'est une des plus belles localités du Limuosin. Il paraît... seulement ! Car des cascades qui font la réputation de ce village, je n'en ai perçu que le bruit! Avec visibilité limitée à 30m, impossible d'admirer quoi que ce soit. Pour parvenir à Gimel-les-Cascades, la route monte bien... mais aucune surprise, je l'avais prévu! Et puis, on l'oublie parfois, mais le Limousin, c'est déjà le Massif Central. Cela s'en ressent!
Jusqu'à Eyrein, je continuerai par des toutes petites routes, qui certainement voient + passer quotidiennement des tracteurs que des voitures. Puis à Eyrein, je reprends la route nationale quittée à Tulle, route que je ne quitterai plus jusqu'à Ussel. Une route plutôt en faux plat montant mais avec quelques montées sèches, et une très bonne qualité de bitume. Mais une route un peu dangereuse. Par les nappes de brouillard, par l'humidité, et surtout par les bourrasques de vent latérales. Un vent humide, qui me glace ! À ce moment, vers 700m d'altitude, il doit faire 4 degrés, et en juin, je n'ai pas prévu de vêtements vraiment chauds... donc je subis le froid, en me disant que tourner les pédales sera le meilleur moyen de me réchauffer.
Lessivé (dans tous les sens du terme!), je suis particulièrement heureux de voir le panneau d'entrée à Ussel. Une petite localité sans grand intérêt touristique qui est la plus grande ville 60km à la ronde, et capitale de la Haute-Corrèze.
Brive-la-Gaillarde (19)
La route, humide, à la sortie de Tulle (19)
Paysage typique du Limousin, entre Tulle et Gimel-les-Cascades (19)
Arrivée sur Ussel (19)
Ussel - Châtel-Guyon, 115km
Et, même si je suis encore plutôt en forme, en ce 4e jour, je commence à sentir la fatigue dans les mollets. Et en ce matin, il ne fait pas très chaud.
Mais la bonne nouvelle, c'est que, pour le 1ère fois depuis mon départ, la météo s'annonce a priori sèche...
Je pars d'Ussel, par la même route que la veille : une route nationale, par du faux plat montant, où il y a assez peu de circulation, mais où ça roule vite...
Ma première vraie descente est à la frontière régionale entre Limousin et Auvergne. Une descente très fraîche. L'arrivée en Auvergne s'accompagne, ensuite, de mes premiers vrais rayons de soleil depuis le départ dans les Landes! Je déjeune à Bourg-Lastic, petite bourgade typique de la diagonale du vide: qui ne manque pas d'intérêts, aux alentours très beaux, mais qui se meurt, et plutôt triste en apparence.
Toujours en faux-plat montant, je continue 5-6km sur cette route nationale, avant de bifurquer à gauche, par une route plus tranquille, en direction de Briffons. Des routes désertes, et léger faux plat montant, et de très très beaux paysages! L'Auvergne comme on l'aime, tout en douceur. Puis Tortebesse, Gelles, avant d'arriver plein ouest direction Puy-de-Dôme et Clermont-Ferrand. Au-delà des routes cyclables, ces quelques kilomètres autour de Briffons sont, peut-être, les + agréables du voyage : vue splendide, route certes montante mais très tranquille, température acceptable !
Un point de vue exceptionnel sur cette montagne si photogénique, puis un petit col, celui de Ceyssat, à quelques hectomètres au sud du Puy-de-Dôme. Au fur et à mesure que je m'approche, les pentes se font plus raides, notamment le pied du col, avec plusieurs casse-pattes. Peu après, le col de Ceyssat est le point culminant du parcours, après 7km à 5% de moyenne, à 1080m.
Je m'arrête dans un petit bar, avec un agréable feu de cheminée! Et assez rapidement, je m'engage dans la belle et longue descente tout schuss vers Clermont-Ferrand ! Après 2 journées quasiment continues de montée, cette descente fait le plus grand bien au moral, bien qu'il faille rester vigilant.
J'effleure Clermont-Ferrand sans y rentrer, avant de tourner à gauche, en direction de Volvic. Une petite route assez belle, en faux plats. Mais rien de difficile. Je m'y perds un peu dans la zone commerciale de Volvic, mais au final, j'arrive assez rapidement à Riom, puis sur ses hauteurs à Châtel-Guyon, plus exactement à Yssac-la-Tourette, chez un couple d'amis. Une nouvelle fois plutôt fatigué de la journée, et des 110km effectués.
Avant Briffons (63)
Vue sur le Puy-de-Dôme, vers Miouze (63)
La route du col de Ceyssat, au pied du Puy-de-Dôme (63)
Châtel-Guyon - Digoin, 125km
La météo des premiers jours ayant considérablement durci le biketrip, je commence vraiment à sentir mes jambes... mais il me reste encore 2 jours de vélo avant de m'octroyer un jour de repos. Un relief du jour toutefois bien moins difficile que les derniers jours, mais avec les derniers contreforts du Massif Central à passer. Une formalité, certes... mais quand même!
Jusqu'à Vichy, ce sont des routes plutôt belles, avec assez peu de circulation (nous sommes samedi), et globalement peu exigeantes. Mais j'ai toujours un petit vent frais et très désagréable de nord-ouest (3/4 face), qui me glace, bien que nous sommes en juin...
Au niveau paysage, ce sont des paysages de bocage, qui n'ont rien d'extraordinaire, à l'exception de la chaîne des Puys que je peux voir en me retournant.
Après Vichy, je passe une grosse côte, avant d'arriver à Lapalisse. Une magnifique petite bourgade très isolée, mais qui vaut le détour, avec son château surplombant le centre-ville.
À Lapalisse, je continue direction Est, en direction de Montaiguët-de-Forez, sur une route exigeante, et montante. Avant un final essentiellement descendant puis faux-plat descendant par les petites routes de la campagne alliérine, en devant supporter toujours et encore ce petit vent de nord-ouest. Les derniers kilomètres jusqu'à Digoin sont plutôt très agréables, en légère descente, et, pour la première fois de ce biketrip, je crois que j'arrive à destination sans être vraiment fatigué.
Digoin est une ville au confluent de la Loire et du canal du Centre. C'est le canal que je remonterai le lendemain, pour une journée repos.
Entrée dans l'Allier (03)
Lapallisse (03)
Montaiguët-de-Forez (03)
Digoin - Chagny, 100km
Dimanche 5 juin. Dimanche = jour de repos. Enfin, pas véritablement, car ce sont 100km qui m'attendent. Mais une journée tranquille, très essentiellement plate, le long du canal du Centre. C'est donc avec un certain enthousiasme que je m'engage à vélo le matin.
Je passe Paray-le-Monial (très belle localité) puis je continue en direction du nord-nord-est. Tantôt il y a un chemin de halage caractéristique de l'EuroVélo 6 (la route cyclable de Nantes à Budapest), tantôt ce sont des petites routes tranquilles aux paysages champêtres, même si parfois l'asphalte gravillonneux rendant mal.
Je passe Montceau-les-Mines, je passe non loin du Creusot, à Montchanin, qui constitue le point culminant du jour. Dans un étonnant paysage lacustre, je descends par la suite assez vite direction Chagny. Il n'y a plus de route cyclable, et là, la route est assez désagréable: étroite avec un peu de trafic.
À St-Julien-sur-Dheune, je récupère à nouveau une belle route cyclable à nouveau sur l'Eurovélo 6, asphaltée, qui longe ce canal du Centre. Et à Santenay, je quitte cette véloroute, pour en récupérer une autre, à travers le vignoble bourguignon. La Bourgogne comme on l'aime, belle et tranquille.
À cet endroit précis, dans l'extrême sud de la Côte d'Or, pour la première fois depuis le Sud-Ouest, j'ai chaud. Et cela fait du bien de retrouver une météo de saison ! :)
J'arrive à Corpeau, juste à côté de Chagny mais en Côte-d'Or, pour un repos d'une journée. Un repos qui fait le plus grand bien, après 6 jours de vélo consécutifs. Les 2/3 du parcours jusqu'à Strasbourg sont effectués. Mais si le Massif Central est passé sans encombre, il me reste encore le Plateau de Langres, et surtout les Vosges, à traverser! Bref, une journée de repos intégral pour se refaire des forces.
Le canal du Centre, à Digoin (71)
L'EuroRoute 6, à Digoin (71)
Montceau-les-Mines (71)
Chassagne-Montrachet (21)
Chagny - Langres, 130km
Je pars vers 10h30 le mardi 7 juin, direction nord. Je passe des villages au nom évocateur pour tout gastronome : Puligny-Montrachet, Meursault, Beaune, Vougeot, Nuits-St-Georges, Marsannay-la-Côte... Le tout essentiellement sur une petite route, assez directe et avec assez peu de trafic.
Il fait beau, très beau. Le ciel est intégralement bleu: c'est la première fois depuis le départ dans les Landes... Mais je sais que la zone est en alerte orange aux orages en ce jour, et je m'attends à devoir essuyer un méchant grain ou deux...
J'arrive à Dijon, le ciel se noircit considérablement. Alors que je quitte le centre-ville vers le Nord et la Toison d'Or, je me prends un premier grain, une averse de grêle. La violence de cette averse me surprend, et sous un arrêt de bus je mets ma tenue imperméable intégrale, que je garde facile d'accès afin de l'enfiler rapidement si nécessaire...
En tenue imperméable, sur une route alors détrempée, je continue plein nord, en direction d'Is-sur-Tille. Je roule sur une route humide, mais il ne pleut pas. Normal, je suis le front orageux, qui lui file au nord-ouest... et chose rare en vélo: je me force de ne pas aller trop vite pour ne pas le rattraper!
Une fois passé Is-sur-Tille et Selongey (ville natale de l'entreprise SEB), la route se rétrécit, et devient fort sympathique, par une route en fond de vallée. L'arrivée en Haute-Marne coïncide avec une première vraie côte dans la journée. Entre Bourgogne et Champagne-Ardennes, par cette route, il y a clairement un changement de paysage net, dès lors qu'on change de département.
Arrivé sur le plateau de Langres, je vois au loin devant moi un nouveau front orageux, qui me semble encore plus actif que le précédent... alors une nouvelle fois, j'évite d'appuyer trop fort sur les pédales...
Il me reste alors environ 35km, par des petites routes, généralement en léger faux plat, mais totalement dépourvues d'abris, sur les hauteurs céréalières du plateau de Langres. Bref : un orage violent pourrait vite y devenir dangereux...
À 15km de Langres, le ciel gris devient noir, et je vois que les alentours de Langres sont bombardés par de violents éclairs dont j'entends continuellement le tonnerre... Il ne pleut pas sur moi, mais je vois que je rattrape ce nuage... ce qui ne me réjouit guère. À proximité de la sortie d'autoroute de Langres, je vois alors un bar dans un petit camping. Je me décide de m'y arrêter une bonne heure, avant d'entamer la dernière partie.
Par la force des choses, j'arriverai un peu plus tard que prévu à l'auberge à Langres, mais tant pis : la sécurité avant tout. Quand la météo redevient plus sereine, je repars faire les derniers kilomètres. Avant Langres, je prends une belle petite route cyclable. Sur cette route, je constate les dégâts: l'orage a en effet été très violent! Coulées de boue sur la route, branchages à terre... J'arrive à l'auberge de Langres, terminus du jour, située en réalité à 3km de Langres, sur la colline d'en face. La vue est imprenable, et le ciel post-orage à la tombée de la nuit, donne des couleurs magnifiques! Seul hic, pour aller dans la ville, il y a une grosse descente puis une grosse montée.
Langres est une ville connue pour être une des plus froides de France. Mais cette ville, bien que relativement connue, est en réalité toute petite : 8000 habitants! En revanche, elle est située sur un éperon rocheux, la vieille ville est haute, et elle est vraiment très très belle. La belle surprise du parcours.
Je fais le touriste le soir, et je suis admirablement surpris de trouver en Langres une si belle localité!
Vers Meursault (21)
Dijon (21), avec un ciel menaçant
Arrivée en Haute-Marne (52)
Langres - Epinal, 135km
Je pars de Langres sur la route nationale d'abord en direction de Vesoul, par des routes plutôt en faux plat, sur ce céréalier Plateau de Langres si particulier. Il fait plutôt frais, et la route est en légère descente.
Je m'arrête à Fayl-Billot. Petite localité plus ou moins à mi-chemin entre Langres et Vesoul, sur cette route nationale 19. Cette localité qui n'a rien de particulier, m'a particulièrement marqué pour sa tristesse. On sent une ville, comme tant d'autres, qui dépérit au fil des années, de cette France profonde des petites villes rurales industrielles qui ont du mal à se reconvertir.
Puis, je remonte par des petites routes au nord. Malheureusement, je crève deux fois. Ce qui me fait perdre un peu de temps... Aux confins de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, je descends la vallée de l'Amance.
À Blondefontaine, petit village du nord de la Haute-Saône, je crève une 3e fois, en moins de 50km... Et je comprends l'origine de ces crevaisons à répétition : c'est mon pneu qui est percé. Par chance, j'ai une 4e chambre à air (en réalité sur ce genre de longs voyages j'en prends 5 en secours avec moi), et surtout, l'expérience m'a appris que voyager avec un pneu de secours peut s'avérer très utile... Et donc, j'en ai un !
Je m'arrête dans ce village un certain temps, aussi pour laisser passer un nouveau front orageux. Le nord-est de la France est placée en alerte orange aux orages, et la sécurité passe avant tout, quitte à ce que je doive arriver de nuit à destination.
Passé une bonne heure sous un abri-bus, je repars en direction de Corre, où je récupère la vallée du Canal de l'Est. Encore 20km de route un peu vallonnée avec assez peu de circulation, jusqu'à arriver dans le département des Vosges. Plus exactement à Fontenoy-le-Château, vers Bains-les-Bains.
Dès lors, une splendide route cyclable de 45km plate, longeant le canal, me mène à Epinal. Les paysages sont plutôt beaux et vallonnés, bien qu'un peu monotones à force : un canal dans une vallée encaissée, plutôt en forêt. Mais qu'il est agréable de rouler sur une route cyclable, de surcroît avec quasiment aucun autre utilisateur que moi ! Je conseille vraiment ce bel ouvrage cyclable, pour les amateurs de lieux paisibles et reculés!
Pendant 35km, la chemin de halage est quand même en très léger faux plat montant, jusqu'à atteindre le point haut du canal, vers Chamouzey. Là alors, le canal (et la voie cyclable) sont vraiment creusés dans la roche sur quelques hectomètres, c'est très beau. Puis, les derniers kilomètres avant Epinal se font un très léger faux plat descendant. La journée avançant, j'arrive à la tombée de la nuit à l'auberge. Je ne peux pas me dire fatigué, mais je suis quand même bien heureux d'arriver!
Demain, le massif des Vosges, la dernière étape ! Je l'appréhende un peu. Mais globalement, la forme, ça va.
Langres (52)
Cascade de la Chèvre, Fayl-Billot (52)
Blondefontaine (70), par une météo orageuse
Epinal - Strasbourg, 155km
Je pars donc avec enthousiasme et appréhension, pour cette dernière étape. Appréhension, car il y a le massif des Vosges à passer, dans une étape de 155km, ce qui est long.
Pour la 1e fois depuis Hagetmau, la météo annoncée s'annonce belle du matin au soir. Parfait: mieux vaut tard que jamais...
Je pars donc d'Epinal, après une rapide visite de la ville. Un centre-ville mignonnet, des rives sur la Moselle sympathiques, mais dans l'ensemble, rien d'exceptionnel dans cette ville.
Mon premier arrêt sera au Décathlon d'Epinal qui se trouve être pile sur ma route, afin de refaire le stock de vivres et sécuritaires : la veille, j'ai changé mon pneu de secours et je n'ai plus qu'une chambre à air de secours. Trop juste, en cas de problème...
Jusqu'à Rambervilliers, la route est large, avec beaucoup de poids lourds. L'asphalte est bonne, c'est plutôt peu vallonné, mais ça roule vite et ce n'est jamais très agréable. Mais au moins, il fait beau!
Après Rambervilliers (que je ne traverse pas) j'aborde une première difficulté vosgienne : le col de la Chipotte. Ce col, forestier, n'a rien de franchement difficile, et au sommet il y a un cimetière, qui rappelle que ce lieu est surtout connu pour de terribles combats en 1914.
S'en suit une descente, rapide et courte, vers Raon l'Etape, où je déjeune. Pour la première fois de ce biketrip, alors que nous sommes dans les Vosges du Nord, il fait réellement chaud, environ 30 degrés!
Après Raon-l'Etape, je prends la vallée de la Plaine, tout particulièrement une très très agréable route cyclable, à cheval sur la limite départementale Meurthe-et-Moselle / Vosges. Elle remonte la champêtre rivière de la Plaine jusqu'au pied du col du Donon situé à 25km, en léger faux plats montants, Ce coin très reculé est très beau.
J'arrive au pied du col du Donon, où une mauvaise surprise m'attend : route barrée, col impraticable! La raison? La DDE des Vosges refait l'asphalte... Qu'à cela ne tienne : je n'ai pas d'autre route sauf à crocheter de 60km, alors après avoir demandé à un ouvrier si je pouvais monter, il acquiesce, en me demandant juste de passer dans l'herbe sur quelques hectomètres au niveau des travaux. Ouf !
De fait, la circulation dans la montée est nulle. Le col du Donon est un col court mais exigeant (4km à 7%), et surtout, j'ai chaud! Je passe la frontière entre Alsace et Lorraine qui ne se situe pas tout à fait au col mais dans la montée. Puis un sentiment d'orgueil et de fierté. La fierté d'avoir quasiment atteint Strasbourg, d'avoir fait le plus dur, d'avoir franchi Périgord, Massif Central et Vosges!
Qu'à cela ne tienne, il reste encore 60km à faire dans cette journée! D'abord 10km de descente, très agréables, jusqu'à Schirmeck. Une descente technique et virageuse que j'aborde avec une certaine prudence, mais une descente fort appréciable! Puis ensuite, une pente de moins en moins prononcée et dans une vallée qui peu à peu s'élargit.
Je passe dans une succession de villages tous plus beaux les uns que les autres dans une vallée assez encaissée, jusqu'à Molsheim, très belle localité alsacienne.
À Molsheim, la vallée devient plaine. Et je récupère une route cyclable très agréable qui longe une rivière nommée Bruche, qui m'amène au coeur de l'agglomération strasbourgeoise, située à 25km de là. Une route cyclable étonnante, très agréable, et très empruntée par les cyclistes locaux, que j'empruntais à une heure de pointe.
Ma destination finale étant une localité au nord-ouest de l'agglomération de Strasbourg, je quitte cette route cyclable à Oberschaeffosheim.
J'arrive peu après à Strasbourg, le biketrip étant terminé, après 1150km de vélo depuis Hagetmau, dans ce désormais lointain département des Landes !
Epinal (88)
Route cyclable de la vallée de la Plaine, vers Celles-sur-Plaine (54)
Lac de la Pierre-Percée (54)
La route cyclable, vers Allarmont (88)
Les Vosges, vers Vexaincourt (88)
Au col du Donon (67), la délivrance!
Molsheim (67)
Route cyclable le long de la Bruche, vers Kolbsheim (67)
Vue incroyable sur l'imposante cathédrale de Strasbourg, au bout de l'autoroute A351 (67)
Cathédrale de Strasbourg
Place Kléber (67)
Parlement Européen, Strasbourg (67)
Dax - Hagetmau, 45km
Dax - Hagetmau : 45km, pour une dixième et dernière étape de ce biketrip m'amenant à Strasbourg. Pourquoi une telle étape? Tout simplement car j'effectue mon retour en train. Sachant qu'il n'y a pas de gare ferroviaire à Hagetmau, je m'arrête à Dax. Et après 1150km, ce ne sont pas 50 petits kilomètres par les vallons de la Chalosse landaise, que je connais dorénavant assez bien, qui me feront peur!
Après 10km de vélo sous une grosse pluie à Strasbourg, puis une journée de TGV et une traversée de Paris entre gare du Nord et gare Montparnasse à nouveau sous la pluie, me voilà donc à nouveau dans ce beau département des Landes, aux alentours de 16h30, par une météo sereine et chaude.
Sitôt descendu du train, je remonte rapidement le vélo et mes sacoches sur le quai de gare (environ 15 minutes pour tout atteler et m'assurer de la sécurité), puis je m'apprête à partir. Auparavant, dans le train, je me rends compte que mon pneu arrière donne des sérieux signes de faiblesse à son tour... mais il tiendra bien encore 50km... Au pire, j'ai de quoi réparer, en espérant ne pas avoir à le faire.
Cette route, je la prends assez souvent en voiture, donc elle n'a pas franchement de secrets pour moi... Je passe Montfort-en-Chalosse, Mugron, et j'arrive assez rapidement à Hagetmau. Ce sont des paysages classiques de Chalosse, c'est-à-dire surtout des champs de maïs
Arrivé à Hagetmau, j'ai bouclé la boucle. Et avec 1203km au compteur, je bats un nouveau record personnel de distance sur un biketrip! Alors que j'ai prévu de reprendre le travail le lendemain, je n'ai qu'une envie: tabler à nouveau un biketrip... en attendant de pouvoir reprendre des congés payés pour un tel voyage, je me contenterai de sorties pyrénéennes. Pour une autre pratique du vélo, plus sportive et moins touristique.
Ce qui est génial, dans le cyclotourisme, c'est qu'on peut découvrir des territoires méconnus, en prenant vraiment plus de temps qu'en voiture pour apprécier les territoires qu'on traverse. Alors certains, c'est vrai, sont monotones. Mais d'autres sont de vraies surprises, et mériteraient à être mieux mises en avant!
La gare de Dax (40)
Retour à Hagetmau (40), après 1200km!
L'état de la roue arrière du vélo, à la limite de la déchirure, à mon retour sur Hagetmau...
La distance totale après ce biketrip, nouveau record personnel battu!
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