Samedi 17 décembre
Une journée parmi les plus courtes de l'année, et une sortie courte: 45km seulement.
Mais une sortie audacieuse, en montagne, à près de 1600m d'altitude !
Malgré des températures froides, la météo sèche et ensoleillée de ce début d'hiver permet de rouler en montagne, les cols étant accessibles.
C'est pour cela que je me décide à faire une boucle improbable pour la saison : en laissant ma voiture au lac de Payolle, monter la Hourquette d'Ancizan, redescendre sur Arreau, puis grimper l'Aspin, avant de revenir à Payolle.
En ce samedi matin, je quitte Hagetmau en voiture, dans le sud des Landes, par -5 degrés, vers 8h. Autrement dit, loin d'être une température optimale... Qu'à cela ne tienne, je sais que la météo annoncée est belle, et le soleil réchauffera tôt ou tard l'atmosphère.
J'arrive à Payolle vers 10h. Par un soleil radieux, mais la température reste négative : -1°, à 1100m. Bien trop froid pour partir à l'assaut de la montagne: car autant que possible, même s'il n'y a pas de neige, il faut minimiser le risque verglas, et s'assurer de températures positives. Alors, je patiente quelques dizaines de minutes, bien au chaud, dans un café de Payolle. Il faut bien dire que les clients me prennent un peu pour un fou, à vouloir faire du vélo juste avant décembre...
C'est un peu avant 13h que je partirai. Il fait alors 4 degrés à Payolle. J'estime suffisant pour grimper, et surtout descendre, dans des conditions ne me faisant pas risquer ni la chute ni la pneumonie.
Le début de la montée se fait dans un sympathique paysage forestier, frais, avec une pente allant crescendo. Inutile de dire qu'il n'y a pas un chat, l'impression d'être seul au monde : pas un randonneur, pas un cycliste, pas une voiture ! Les abords de la route sont encore gelés, et la route remonte une petite rivière.
Puis, une fois sorti de la forêt, le paysage s'élargit, et face à moi se dresse la majestueuse montagne de l'Arbizon. Ca monte encore 2km à environ 5%, puis ça redescend 1km, avant la dernière partie : 3km à environ 7%. La route est étroite, et j'ai toujours l'impression d'être seul au monde, dans ce paysage gelé.
J'arrive un peu après à la Hourquette d'Ancizan, à 1560m, à savoir au col (en patois local, Hourquette = col). 1560m, c'est aussi la limite avant de voir de la neige sur les bas côtés. C'est vraiment un très beau col de bas en haut, peut-être un des plus beaux des Pyrénées. Et un col qui, en terme de difficultés en partant de Payolle, se monte sans grande difficulté.
Emmitouflé de tout ce que je peux, je m'engage dans la descente. Une descente glaciale, ombragée, sur route étroite. Sur les premiers hectomètres de la descente, je ne dépasse pas les 20 kmh, car le risque de verglas est très élevé. En redescendant, je reste crispé sur les freins, mais surtout pour éviter le grand froid.
J'arrive à Ancizan, village de la vallée d'Aure, en bas de la descente. Puis je m'engage vers Arreau. C'est une route nationale, sur 5km. Il fait très beau, mais dans cette vallée j'ai un vent de face très désagréable... Tellement désagréable que dans cette partie théoriquement reposante, j'ai hâte d'être dans le prochain col !
Le col d'Aspin. Le pied se situe à la sortie d'Arreau. C'est un des cols les plus connus des Pyrénées, et je l'aborde par sa face la plus difficile.
Là encore, comme dans la Hourquette d'Ancizan, la circulation est quasi-nulle. La route est assez large, et il y a des beaux paysages sur la vallée d'Aure en permanence, tout comme on peut voir le col, en quasi permanence tout au long des 13km de la montée.
Cette montée, culminant à 1490m, a une caractéristique la rendant difficile : la pente va crescendo! Si les deux premiers kilomètres sont relativement aisés, après un virage à droite à l'intersection de la route d'Aspin-Aure, la pente passe à 5% environ. Puis est relativement régulière, bien qu'elle s'accentue, au fur et à mesure de la montée. Alors que nous sommes au mois de décembre, il fait relativement chaud (10 degrés).
Le pire kilomètre est le 11e (sur 13), avec une pente dépassant les 9% sur un kilomètre.
À ce moment de la journée, il est environ 16h. Mon objectif est d'arriver en haut avant que le soleil ne passe derrière la montagne. J'arrive au col vers 16h20... objectif raté: l'ombre a rattrapé le col, et la température descend vite, quasiment un degré par minute... Quelques photos, et je m'engage dans la descente. Une descente glaciale. J'arrive au lac de Payolle environ 15 minutes après, température : 0 degré.
En conclusion, ce fut une sortie de 45km, très montagneuse, en une période de l'année ne se prêtant pas vraiment à du vélo en ces altitudes. Et qui aura pour particularité d'être une des plus froides que je n'aie jamais faites, malgré une météo ensoleillée.
> Toutes les photos
Une journée parmi les plus courtes de l'année, et une sortie courte: 45km seulement.
Mais une sortie audacieuse, en montagne, à près de 1600m d'altitude !
Malgré des températures froides, la météo sèche et ensoleillée de ce début d'hiver permet de rouler en montagne, les cols étant accessibles.
C'est pour cela que je me décide à faire une boucle improbable pour la saison : en laissant ma voiture au lac de Payolle, monter la Hourquette d'Ancizan, redescendre sur Arreau, puis grimper l'Aspin, avant de revenir à Payolle.
En ce samedi matin, je quitte Hagetmau en voiture, dans le sud des Landes, par -5 degrés, vers 8h. Autrement dit, loin d'être une température optimale... Qu'à cela ne tienne, je sais que la météo annoncée est belle, et le soleil réchauffera tôt ou tard l'atmosphère.
J'arrive à Payolle vers 10h. Par un soleil radieux, mais la température reste négative : -1°, à 1100m. Bien trop froid pour partir à l'assaut de la montagne: car autant que possible, même s'il n'y a pas de neige, il faut minimiser le risque verglas, et s'assurer de températures positives. Alors, je patiente quelques dizaines de minutes, bien au chaud, dans un café de Payolle. Il faut bien dire que les clients me prennent un peu pour un fou, à vouloir faire du vélo juste avant décembre...
C'est un peu avant 13h que je partirai. Il fait alors 4 degrés à Payolle. J'estime suffisant pour grimper, et surtout descendre, dans des conditions ne me faisant pas risquer ni la chute ni la pneumonie.
Le début de la montée se fait dans un sympathique paysage forestier, frais, avec une pente allant crescendo. Inutile de dire qu'il n'y a pas un chat, l'impression d'être seul au monde : pas un randonneur, pas un cycliste, pas une voiture ! Les abords de la route sont encore gelés, et la route remonte une petite rivière.
Puis, une fois sorti de la forêt, le paysage s'élargit, et face à moi se dresse la majestueuse montagne de l'Arbizon. Ca monte encore 2km à environ 5%, puis ça redescend 1km, avant la dernière partie : 3km à environ 7%. La route est étroite, et j'ai toujours l'impression d'être seul au monde, dans ce paysage gelé.
J'arrive un peu après à la Hourquette d'Ancizan, à 1560m, à savoir au col (en patois local, Hourquette = col). 1560m, c'est aussi la limite avant de voir de la neige sur les bas côtés. C'est vraiment un très beau col de bas en haut, peut-être un des plus beaux des Pyrénées. Et un col qui, en terme de difficultés en partant de Payolle, se monte sans grande difficulté.
Emmitouflé de tout ce que je peux, je m'engage dans la descente. Une descente glaciale, ombragée, sur route étroite. Sur les premiers hectomètres de la descente, je ne dépasse pas les 20 kmh, car le risque de verglas est très élevé. En redescendant, je reste crispé sur les freins, mais surtout pour éviter le grand froid.
J'arrive à Ancizan, village de la vallée d'Aure, en bas de la descente. Puis je m'engage vers Arreau. C'est une route nationale, sur 5km. Il fait très beau, mais dans cette vallée j'ai un vent de face très désagréable... Tellement désagréable que dans cette partie théoriquement reposante, j'ai hâte d'être dans le prochain col !
Le col d'Aspin. Le pied se situe à la sortie d'Arreau. C'est un des cols les plus connus des Pyrénées, et je l'aborde par sa face la plus difficile.
Là encore, comme dans la Hourquette d'Ancizan, la circulation est quasi-nulle. La route est assez large, et il y a des beaux paysages sur la vallée d'Aure en permanence, tout comme on peut voir le col, en quasi permanence tout au long des 13km de la montée.
Cette montée, culminant à 1490m, a une caractéristique la rendant difficile : la pente va crescendo! Si les deux premiers kilomètres sont relativement aisés, après un virage à droite à l'intersection de la route d'Aspin-Aure, la pente passe à 5% environ. Puis est relativement régulière, bien qu'elle s'accentue, au fur et à mesure de la montée. Alors que nous sommes au mois de décembre, il fait relativement chaud (10 degrés).
Le pire kilomètre est le 11e (sur 13), avec une pente dépassant les 9% sur un kilomètre.
À ce moment de la journée, il est environ 16h. Mon objectif est d'arriver en haut avant que le soleil ne passe derrière la montagne. J'arrive au col vers 16h20... objectif raté: l'ombre a rattrapé le col, et la température descend vite, quasiment un degré par minute... Quelques photos, et je m'engage dans la descente. Une descente glaciale. J'arrive au lac de Payolle environ 15 minutes après, température : 0 degré.
En conclusion, ce fut une sortie de 45km, très montagneuse, en une période de l'année ne se prêtant pas vraiment à du vélo en ces altitudes. Et qui aura pour particularité d'être une des plus froides que je n'aie jamais faites, malgré une météo ensoleillée.
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En arrivant au lac de Payolle, vers 10h.
Les premiers kilomètres, dans la forêt, dans la Hourquette d'Ancizan
Paysage vers les cabanes de Camouliet
Paysage magnifique tout en couleurs pastel, à la Hourquette d'Ancizan, vers 1400m.
Arrivée à la Hourquette d'Ancizan, 1565m
La vallée d'Aure, et le village de Guchen
Arreau
Dans le col d'Aspin
La route, dans le col d'Aspin : le col (droit devant) est en vue en quasi permanence dans la montée.
La vue sur la vallée d'Aure, depuis le col d'Aspin
Au col d'Aspin
Le lac de Payolle
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