mercredi 12 mars 2014

J4 - A travers le Sud Bretagne - Questembert - Nantes 115km


A l'origine, dans un planning assez chargé du fait d'élections municipales pour lesquelles je candidatais, je m'étais prévu un biketrip de 4 jours.
Mais finalement, la météo exceptionnellement clémente pour la saison, la forme physique, et l'absence d'impératif à un jour près, me décidèrent à continuer une journée de plus.






Toutefois hors de question, en cette matinée, à Quimper, de prendre 2 jours supplémentaires : nous étions un mercredi, et je devais impérativement être en région parisienne en fin de journée le jeudi. Par conséquent, j'avais deux choix: soit partir de Quimper pour rouler sud-est jusqu'à une gare SNCF ; soit m'avancer en train jusqu'à une gare SNCF à environ 100km de Nantes, pour finir en vélo.



C'est cette deuxième solution que je choisis. Le TER Quimper-Nantes s'arrêtant à Questembert, petite ville morbihannaise située entre Vannes et Redon, je jugeai vite de la pertinence d'en faire mon point de départ, pour arriver en fin d'après-midi à Nantes, sans être stressé par la nuit tombant.


Me voilà donc, après 1h30 de train, à la gare de cette petite bourgade, direction est puis sud-est.

Quimper départ fictif de cette 4e journée

La gare de Questembert, départ réel de cette 4e journée

Les jambes furent en réalité en ce 4e jour un peu + lourdes, et peu aidé par un vent de face assez modéré, je n'avais pas une grande forme les premières dizaines de kilomètres. Toutefois je passais Rochefort-en-Terre, très belle cité de caractère, avant un parcours avec un peu + de relief. Rien d'impressionnant, des montées: de 40 à 50m de dénivelé. Typique de la Bretagne...

Rochefort-et-Terre

La route vers Saint-Jacut-les-Pins (56)

La route, toujours dans la pinède, vers St-Perreux (56)


Par les petites routes dans la pinède qui n'auraient pas été sans rappeler les Landes françaises par la végétation et le climat, je me retrouve à Redon, ville à l'extrême sud de l'Ille-et-Vilaine, connue nationalement pour ses inondations récurrentes chaque hiver, mais ce jour là très paisible. Je m'y restaurai, en espérant retrouver un peu plus de force dans l'après-midi, avec un vent qui s'annonçait faiblissant et une météo toujours aussi ensoleillée.


Redon (35)

Après Redon, je pris 4km de route assez circulante, avant de bifurquer sur la gauche, et prendre 15km de routes de campagne des plus agréables, faits d'une succession de légers faux plats montants et descendants.
Ce relief, typique de la Loire-Atlantique, je le garderai jusqu'à Nantes. Non sans me déplaire...

La route vers Avessac (44)

La route sur les hauteurs de St-Nicolas-de-Redon (44)

Blain (44), son château, son canal.

J'enchaîne ensuite par Plessé, la sympathique forêt du Gâvre, Blain et son château, Notre-Dame-des-Landes, Treillères, puis La Chapelle sur Erdre. Que par de belles routes départementales, par un paysage de bocages. Avant d'arriver à Nantes.

Pas grand chose à raconter sur cette partie, si ce n'est que les routes furent assez agréables (exception faite de la traversée de Blain), avec peu de circulation. Et un relief fait de quelques côtes, mais, avais-je l'impression, de bien plus longs faux plats descendants, avec à vue d'oeil une déclivité sous les 0,5% de pente.

J'arrivai à Nantes nord mon point final, finalement à l'heure que j'avais prévu le matin à mon départ. Mon point final était là, mais la forme étant revenue, j'aurais pu continuer quelques dizaines de kilomètres encore.




En résumé de ce biketrip, je peux dire qu'il s'agissait d'un biketrip très agréable, avec du relief, du plat, et aussi de longues distances et du vent. Et, fait à signaler, ce fut mon premier biketrip de plus de 3 jours où ma tenue imperméable ne me fut d'aucune utilité ! Un franc soleil, tout au + brumeux, tout au long de ces quatre jours!

J3 - A travers le Sud Bretagne - Quimper - Quimper - 130km

En cette 3e journée, je voyageais léger, sans sacoche, pour une boucle sportive autour de Quimper.

La météo s'annonçait aussi belle que la veille, avec une température un rien plus fraiche, mais avec un vent que j'allais avoir de face dans les montées.





Une journée sportive, car j'avais prévu de gravir 3 montagnes sacrées de Bretagne, à savoir la montagne de Locronan (289m), le Menez Hom (330m), et le Mont-St-Michel (380m). Pas très haut me direz-vous. Vrai, mais c'est ce qui se fait de + exigeant en Bretagne ; mais vu qu'on part à chaque fois du niveau de la mer, le dénivelé est important.



Le départ de Quimper est sportif. Une petite côte d'échauffement en quittant Quimper vers le nord-ouest vers Plogonnec, avant une belle côte. 110m de dénivelé, ce n'était que le début. A la sortie de Plogonnec, je tournai à droite, vers la montagne de Locronan, qui est aussi, au début, la vieille route de Quimper à Locronan. Un mur allant jusqu'à 17% de pente... Mais dans cette fraîcheur matinale, l'effort était sympathique. C'était avant un virage à droite, qui m'amenait un vent de face assez soutenu pour les 2 derniers kilomètres de la montée...

Arrivé en haut de la montagne de Locronan, à 289m (point culminant des Montagnes Noires bretonnes), une petite déception. Je pensais mériter un beau panorama sur la baie de Douarnenez. La vue sera bouchée à 3km...

La montagne de Locronan

Puis je redescendis vers Locronan. Assurément le plus beau village de Bretagne, et un des plus beaux villages de France !




Je n'y traîne pas, pour prendre la direction du Menez Hom, à environ 15km au nord. Je ne pars avec grand enthousiasme, la faute à ce vent de nord-nord-est que je n'avais pas prévu...


Je remonte dans les terres la baie de Douarnenez normalement très belle, mais que je peinai à voir. Puis, un peu avant Plomodiern, le pied du Menez Hom... Un simple vallon assez encaissé, et c'est parti pour 310m de dénivelé ! Une montée qui serait classée 3e catégorie Tour de France.
Le propre des côtes en Bretagne, c'est d'être sur des pentes plutôt très érodées par la vieillesse du massif armoricain. Ce qui fait donc que les pentes sont relativement douces de l'ordre de 4%, et beaucoup de routes se montent en quasi ligne droite : les épingles à cheveux sont très rares.

Je passe Plomodiern, puis le pittoresque village de Sainte-Marie-du-Menez-Hom, 150 mètres au-dessus.


Sortie de Ploeven, qui est le pied du Menez Hom, que l'on voit dans le fond.

Vue de Plomodiern depuis Sainte-Marie-du-Menez-Hom

Sainte-Marie-du-Menez-Hom, avec le Menez Hom en arrière plan

Le Menez Hom n'est plus très loin... les paysages sont assez étranges, c'est un paysage de végétation plutôt rase, moitié toundra moitié méditerranéenne. La route monte toujours, toujours en quasi ligne droite ou en virages très ouverts, ce qui implique que le Menez Hom est toujours en vue. Plus je monte, plus le vent est présent. Fort.

Arrivé au sommet, je suis assez satisfait de ma montée: je ne l'ai pas chronométré.

Col du Menez-Hom. Notez comment se traduit col en breton !

La partie finale de la côte du Menez-Hom, vers 300m d'altitude

Au sommet, à 330m !
Malheureusement, le vent 3/4 face ou face depuis Quimper m'a fait perdre plus d'une heure sur l'horaire prévu, et je me dois donc de modifier l'itinéraire prévu. J'avais prévu de prendre le pont de Térénez élu plus beau pont du monde 2013 pour arriver au Faou, autre beau village de caractère, où j'aurais pu déjeuner. Mais Le Faou était encore à 25km, et avec un relief casse-patte avec plusieurs côtes de + de 100m de dénivelé, avec du vent de face, il aurait été illusoire d'y arriver à une heure de déjeuner. Au sommet, je suis un peu déçu de la visibilité bouchée.

Vue nord-ouest, avec dans le lointain la vallée de l'Aulne et le pont de Térenez, primé.

Vue sud-ouest, vers la baie de Douarnenez

Vue Nord-est

Je me résous donc à bifurquer plein Est, direction Chateaulin, avec un petit passage au col du Menez Hom, un col au sens géographique du terme, qui se trouvait donc en aval du Mont, sur la route reliant Chateaulin à Crozon.

Une fois atteint le col en... descendant ! Je pris donc à l'Est, par un long faux plat descendant de 10km accompagné de vent de face plutôt frais, me rappelant, contrairement à la veille, que nous n'étions que début mars...
Chateaulin est une sous-préfecture du Finistère où j'étais sûr de trouver un restaurant ouvert.

Chateaulin
Chateaulin

Sitôt déjeuné, la dernière partie sportive m'attendait. Tout d'abord la côte de Stang ar Garront, connue de tous les passionnés de vélo pour être la montée référence des Boucles de l'Aulne.
Une petite descente, et c'est parti pour 5km de faux plat montant vent de face... une partie que je connaissais très bien, car dès lors, j'arrivais sur mon terrain de jeu d'enfance, là, au pied des Monts d'Arrée, où je grandis jusqu'à mes 13 ans, là où je fis, sur ces routes sans grande circulation, mes premières balades avec mes amis de l'époque, où je faisais les beaux jours les 4km entre chez moi (mais 100m de dénivelé!) et mon collège en vélo. Des routes que je connaissais par coeur!

A un moment, je tournai à gauche. Direction par les petites routes, pendant 15km, vers les Monts d'Arrée et son point culminant symbolique, le Mont Saint-Michel, avec sa montagne en forme conique coiffée d'une chapelle.

La route dans la campagne, vers Brasparts

La chapelle de la Trinité, Pleyben

L'approche du Mont-St-Michel est ralenti par ce vent de face, mais le paysage, bien que bouché par une brume, demeure beau et légendaire, dans ce paysage de tourbières qui durant des siècles fut le lieu de toutes les légendes malfaisantes de Bretagne. Le diable y habitait, et pas un habitant ne se serait amusé à traverser ce lieu de nuit !


A 1,3km du Mont-Saint-Michel, au fond à gauche

La partie finale, à 400m du haut. Beau, haut, mais venteux !

La chapelle Saint-Michel, perchée à 380m.

La particularité de ce mont est de pouvoir le gravir jusqu'à son sommet en vélo, grâce à un chemin bitumé. Le parking voiture est en contre bas. Et ces 300 derniers mètres, plus pentus, furent les plus beaux ! Non pas qu'ils furent difficiles, mais le vent, et surtout le paysage, donnaient une impression de hauteur certaine. Les Monts d'Arrée ne sont pas hauts, mais par leur végétation et leur climat, ils en donnent l'air.

La chapelle Saint-Michel

Vue ouest du Mont-St-Michel

Vue est du Mont-Saint-Michel, vers le Yeun Ellez, altiplaine de tourbière
Au sommet du Mont-St-Michel

Puis, en guise de conclusion la partie la plus agréable: 43km direction sud direction Quimper. Pas une descente intégrale, comme ces deux côtes prononcées entre Brasparts et Pleyben, de près de 100m de dénivelé chacune !
Je traversai Pleyben, mon village natal, où j'ai beaucoup d'amis encore et de la famille. Mais je me décidai de passer incognito Pleyben, afin d'arriver à Quimper avant la nuit.

Pleyben, mon village natal


Un peu après Pleyben, un faux plat montant des plus agréables : la traversée des montagnes noires jusqu'à Briec tout en montée très légère, mais avec un vent de dos ENFIN favorable !


J'en suis quand même à mon 3e jour de vélo, et je commence là à avoir quelques signes de fatigue quand même, et ce vent poussant est bien salvateur! Passé Briec, je savais que je n'avais plus que 10km de faux plat descendant. J'arrivai à Quimper non pas lessivé, mais assez fatigué quand même.

lundi 10 mars 2014

J2 - A travers le Sud Bretagne - Lorient - Quimper - 88km

Cette 2e journée était une petite journée. Une petite et très agréable journée, par un climat quasi estival en ce début mars. 88km guère plus, car la distance séparant Lorient de Quimper n'est pas immense, et pour pouvoir flâner l'après-midi venu dans Quimper.

La route que j'avais tracé m'amenait en 'longeant' la côte jusqu'à Concarneau, avant de remonter sur Quimper, par des endroits habituellement très touristiques.





Tout d'abord, Lorient. Il est 10h du matin environ, lorsque je quitte l'adresse de mon amie, dans le quartier de Kervenanec. La météo est optimale, elle est ainsi annoncée pour la journée. A l'ombre et à l'abri du vent, il ne fait pas encore très chaud. Mais au soleil, les manches courtes s'imposent déjà !

Sitôt quitté Lorient par l'ouest, je pris la route de Ploemeur, puis toujours plein ouest, vers Le Fort-Bloqué, sur la côte. Un léger vent de face maritime pour commencer, rien de mieux pour une mise en jambe!


Au Fort-Bloqué


S'en suivit 5km de route longeant la mer jusqu'à Guidel-Plages, une route côtière magnifique, par une météo idéale, avant de bifurquer à droite vers Guidel, et la première vraie côte. Dès lors, ça allait être montée descente jusqu'à Quimper, avec des côtes toujours + prononcées.

Pour aller dans le Finistère, je bifurquai quelques kilomètres avant Guidel par une route de campagne, avant de franchir la Laïta, petite rivière bien connue l'hiver dernier pour avoir inondé plusieurs fois Quimperlé.


Clohars-Carnoët, Moëlan... je traverse ces villages et pour moi, ça me rappelait les villes sentant l'approche des plages de mon enfance l'été venu... A ce moment, toujours par un relief casse-patte, il était à peine 11h, et le thermomètre dépassait déjà 20° au soleil !

La route longeant un bras de mer, vers Riec sur Belon

Je passe le pittoresque village de Pont-Aven, avant de remonter puis redescendre vers Tregunc, et Concarneau.



 
Pont-Aven

Trégunc





Concarneau, toujours aussi beau. Toujours aussi chaud ! A Concarneau, j'en profitai pour 'flâner' le long de la très belle route côtière, orientée sud. Il est 12h30. On pourrait y bronzer. En quittant Concarneau, je dis adieu à la côte sud bretonne, en prenant la direction nord-ouest vers Quimper.
D'abord par un petit mur, nommé Beg Menez, et qui est réputé être la plus dure côte du sud Finistère. Puis, s'en suivra une succession de côtes plus ou moins prononcées jusqu'à Quimper.


J'arrive dans ma ville natale vers 14h30, nous sommes le 10 mars, la Basse-Bretagne bat un record de chaleur hivernal : on se croirait en juillet. J'en profite pour faire un tour de cette belle ville.