mercredi 29 janvier 2014

Balades au pays basque

Pour raisons professionnelles, en cette fin janvier, je me trouvai 6 jours à Biarritz au Pays Basque.

Malgré la météo peu enviable, je me décidai à emporter avec moi mon vélo, pour 1 à 2 journées de sortie dans les Pyrénées, le dernier massif français que je n'avais jamais escaladé. Bien évidemment, pour un mois de janvier, dans les Pyrénées basques, plus basses qu'ailleurs, avec des cols assurément ouverts à la circulation.


Le moins que l'on puisse dire, c'est que je manque de chance avec ce massif montagneux.

Le 1er jour, j'avais prévu un petit programme de 42km, de Biarritz à Tarnos-Plage aller-retour. Un parcours plutôt plat, en guise d'échauffement le lendemain. 42km aussi seulement, car en ce jour 25 janvier, le département des Pyrénées Atlantiques était en alerte orange intempéries, et entre deux trombes d'eau, je n'avais qu'un créneau de 2h.

C'était en effet un parcours sympathique, sur une route très venteuse et détrempée. Pas plat à proprement parler, plutôt parsemé de petites côtes.
Le paysage de bord de mer était impressionnant, avec des creux de 4 à 5 mètres.


Biarritz vu du phare

 A Tarnos-Plage, avec des rouleaux impressionnants

Bayonne

Biarritz, le rocher de la Vierge, par une météo affreuse



Le lendemain


J'avais prévu de faire une grande sortie de 120km, à travers les Pyrénées, par les cols de Saint-Ignace, Lizarrieta, Aritxulegi (ESP), Jaizkibel (ESP) et Courlecou. La réalité en sera toute autre..


Malgré des intempéries nocturnes, la météo au petit matin était bonne, et je partais en voiture en haut du col de Saint-Ignace, pied ferroviaire de la Rhune, à une dizaine de kilomètres Saint-Jean-de-Luz.


La journée commença dans des paysages enchanteurs, autour de Sare. J'étais plutôt en forme, prêt à affronter ce massif pyrénéen, que je voyais ENFIN sous le soleil !
Mais lors de l'escalade du col de Lizarrieta, un imprévu... un éboulement ! A 3,5km du sommet, impossible de franchir même à pied, sur environ 40m... alors pas d'autre solution : forcément déçu, demi-tour direction voiture. Avec un arrière goût d'inachevé.
Mais de quoi pouvais-je me plaindre, lorsque que quelques kilomètres en aval, c'était des villages entiers qui étaient inondés par des rivières devenues torrents?


La vue sur la chaîne pyrénéenne depuis le col de Saint-Ignace

Le village de Sare

Le pied du col de Saint-Ignace. La Rhune, montagne de 900m, cachée à gauche sous les nuages.


 A 3,5km du col de Lizarrieta... grande sortie pyrénéenne annulée, pour cause d'éboulement !

 En redescendant le col de Lizarrieta




Il était alors à peine 11h du matin. Tôt. Je me décidai donc, après cette balade abrégée, de modifier mon programme, et de me contenter du col du Jaizkibel, perle du pays basque, que je voulais absolument faire.

Je garai ma voiture à Hendaye, à quelques hectomètres de la frontière franco-espagnole. Puis, en vélo, direction Irun, puis Fuenterrabia, le pied du Jaizkibel. Le Jaizkibel, connu pour être le juge de paix de la Clasica San Sebastian (la course d'un jour la + importante d'Espagne), est une montée de 8km environ pour 455m de dénivelé, partant de la mer, et longeant la côte.
Je pense pouvoir dire que c'est une des plus belles routes que je n'ai jamais escaladé en vélo !

Profil du Jaizkibel et des 60km de la demie-étape.



Le début du col se fait dans des paysages verdoyants, avec une vue splendide sur la plage française de Hendaye. Et plus on monte, plus le paysage tantôt vers les Pyrénées, tantôt vers la mer, est grandiose.
En un mot : MAGNIFIQUE !

Au moins jusqu'à 3km du sommet, où... casse matérielle. Plus précisément, casse de mon câble de transmission vitesse. Durant 2km, dans la pire partie du Jaizkibel, j'ai donc dû pédaler dans le dur, avec des pentes fortes, et des sauts de chaîne quasi-constants dès que la pente s'élevait au-delà de 7%.
Pénible, et difficile. Au point, à un moment, de devoir mettre pied à terre, lorsque la pente avoisinait les 10%.

Mais arrivé au sommet, quelle vue ! A gauche les Pyrénées, devant moi en plongée la ville de San Sebastian, et à droite l'Océan Atlantique, accompagné du bruit de grosses vagues s'écrasant contre les rochers. Le tout par une température fort douce pour un mois de janvier, à cette altitude.

La descente, 8km jusqu'à la banlieue de San Sebastian, fut effectuée dans un climat plutôt frais, mais avec des vues toujours aussi belles.

 Dans les premiers contreforts du Jaizkibel
 A Guadalupe, à mi-parcours de la montée.

Paysage de montagne sur la crête du Jaizkibel

 Route au sommet du Jaizkibel, avec la plage de Hendaye dans le lointain.


 Au sommet du Jaizkibel, à 455m.

Dans la descente. San Sebastian droit devant !

Paysages basques dans la descente.

 La banlieue de San Sebastian, où je me perdis.


Arrivé en bas, à Lezo, je voulais atteindre le centre de San Sebastian pour visiter la ville. A dire vrai... je ne trouvai jamais la route autorisée aux cycles !

Je trouve ahurissant que dans la banlieue de San Sebastian, ville espagnole la + facilement accessible depuis la France et sur la chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, il n'y ait AUCNUE indication routière pour les cycles. Des routes et tunnels interdits aux cycles, ça oui... mais comment les contourner? Même en basque ce ne fut pas indiqué !

Je sus après coup que la route à prendre était celle qui longeait une voie ferrée, ce qui m'aurait amené directement dans le centre de San Sebastian. Mais à 4km du centre, alors que la lumière du jour commençait à tomber et que j'avais un vélo avec vitesses défaillantes, je décidai de rentrer en France, à 15km de là, par une route plate. En traversant Irun.

Revenu à Hendaye, étant encore en forme, je décidai de prendre la corniche basque sur une dizaine de km, une superbe route côtière entre Hendaye et Ciboure. Avant de revenir à la voiture, toujours à Hendaye.


Au final de la journée, beaucoup de frustrations. D'abord par la route coupée qui m'obligea à un changement de programme, puis la faute à mon câble de transmission vitesse arrière, rendant quasi impossible l'escalade de toute côte.

 La corniche basque

Hendaye, extrémité sud de la côte Atlantique. Au fond, le Jaizkibel, la montagne escaladée dans la journée.

Biarritz, plus tard.

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