samedi 31 mai 2014

J3/10 - Limoges - Ussel 140km - Traversée Ouest-Est-Ouest de la France

Ce lundi matin, la météo s'annonce mauvaise. Pluie forte toute la journée. Je demande à mes amis limousins m'hébergeant : lorsqu'on annonce "un peu" de pluie à Limoges, très souvent c'est à comprendre "beaucoup" de pluie un peu plus à l'est...

Au niveau physique, la forme va. Le vent essentiellement de dos ou 3/4 dos eu depuis Nantes ne m'a pas trop entamé. Mes amis me prennent pour un fou à partir tôt ce lundi, jusqu'à Ussel, à travers ce Massif Central. J'ai beau dire que je suis bien équipé contre la pluie que je ne crains pas, rien n'y fait...





Il est donc environ 8h30 lorsque je quitte le centre de Limoges, plutôt à une heure de pointe. Limoges est une belle petite ville. Architecturellement on a néanmoins assez vite fait le tour, et il n'y a pas réellement d'architecture 'limousine' qui ressort. Quelques rues à colombages, 2 ou 3 belles places, une place de la cathédrale assez belle.

Limoges

Mais je ne m'attarde pas trop dans Limoges, car on ne sait jamais à l'avance comment on peut réagir dans 140km de moyenne montagne par mauvais temps.

Je prends donc rapidement la route de Guéret, jusqu'à Saint-Léonard de Noblat à 20km. Une route large, plutôt circulante en cette matinée, et faites de petites côtes souvent assez prononcées.
Sur cette route, je me prends une forte giboulée, avec grêle, durant 15 minutes. D'une telle force que durant quelques minutes je suis contraint de mettre pied à terre. Le casque peut être très utile lorsque la grêle tombe, mais la route n'en demeure pas moins une vraie patinoire...

La descente vers Saint-Léonard-de-Noblat, très belle, s'effectue prudemment, à moins de 30km/h.
Puis, une fois passé le pont sur la Vienne, en aval de Saint-Léonard-de-Noblat, la première vraie côte du jour : la montée vers Saint-Léonard-de-Noblat, classable 4e catégorie TDF. Par chance à ce moment il ne pleuvait plus, mais je demeurais en tenue k-way, ce qui n'est jamais agréable lorsqu'on est en côte.

Saint-Léonard de Noblat est une belle petite bourgade, avec un centre-ville très pittoresque. J'en profite pour prendre un chocolat chaud, assez rapidement quand même.



 Eglise de Saint-Léonard-de-Noblat (87)

 Saint-Léonard de Noblat (87)


Je reprends donc la route vers Peyrat-le-Château. Une route essentiellement en faux plat montant, mais faite aussi de petites montées et descentes assez accentuées. La pluie recommence à tomber. Pas fortement, mais assez pour bien rendre la chaussée détrempée.
Les paysages sont assez beaux, malgré la grisaille. Je passe une nouvelle côte très prononcée, la côte du Mont-Larron.
Une fois passé le Mont-Larron, la pluie se fait plus forte. Je décide donc de m'arrêter à Peyrat-le-Château plutôt qu'à Vassivière, pour déjeuner. En espérant que la pluie s'arrête...


 Arrivant à Peyrat-le-Château (87)

Peyrat-le-Château (87)

Je reprends une heure après la route. En m'étant trompé sur mes pronostics ! La pluie n'est pas moins forte, bien au contraire elle est constante et encore plus forte...
Le plus gênant, c'est que Peyrat-le-Château se trouve au pied de ma première 'vraie' montée digne du Massif Central, classable en 2e catégorie : la côte du lac de Vassivière. Que je devrai donc faire sous une forte pluie.


Arrivé au lac, je le contourne par le sud, sur une chaussée bien détrempée. Cette route, très empruntée l'été par les campings cars, est quasi-déserte en mai ! C'est un très beau lac, fait d'îles, de presqu'îles, d'isthmes, qui offre de magnifiques points de vue. Bien évidemment, j'aurais préféré le voir par ciel bleu... mais je me contenterai de la sombre grisaille du jour !
Une route contournant le lac faite de petites côtes sèches, jamais bien difficiles, mais marquantes.

 Arrivée au lac de Vassivière

Panorama sur le lac de Vassivière

La route longeant le lac, au sud-ouest du lac.

Arrivée dans la Creuse, en longeant le lac

Puis j'arrive dans la Creuse. Particularité notable? Il arrête de pleuvoir ! Autre particularité, je quitte les rivages du lac de Vassivière pour arriver sur le sublime plateau des Millevaches.
Ce plateau a pour caractéristique d'être très généralement en pente douce, et se prête idéalement à la pratique du vélo. Idéalement avec un temps moins menaçant que celui que j'eus, mais ne nous en formalisons pas!

Les Millevaches, ce sont des paysages loin d'être monotones, dans des terrains souvent marécageux, ou des zones boisées, sur des routes où il ne faut pas avoir peur de se sentir seul au monde... Le tout, le plus souvent, en léger faux plat montant.

 La route sur le plateau des Millevaches, vers Faux-la-Montagne (23)

En tenue totalement imperméable, devant le barrage du Chammont, en entrant en Corrèze
 Le plateau marécageux des Millevaches, vers Peyrelevade


Cette partie fort sympathique dure jusqu'au village de Peyrelevade, en Corrèze. Après ce village, une nouvelle montée sérieuse se présente à moi : la montée vers la crête et le village de Millevaches, à 930m d'altitude. Millevaches étant par ailleurs le plus haut village du Limousin.

Il ne pleut plus, mais j'ai en ces hauteurs le droit à un fort vent latéral qui n'est pas franchement chaud...



Le paysage vers 850m d'altitude, entre Peyrelevade et Millevaches
Arrivée dans le village de Millevaches (19), plus haut village du Limousin

Vue est du plateau de Millevaches (Corrèze)

Et à vrai dire, j'étais heureux d'arriver en haut pour... mieux redescendre ! Après 15km sur une route large et plutôt droite avec une dernière côte bien prononcée, j'atteins Meymac, non sans une descente vertigineuse.
Meymac, rare ville sur mon trajet, est un beau bourg d'apparence (un peu) médiévale. D'une architecture en pierre du Limousin.

 La belle bourgade de Meymac (Corrèze)


Après Meymac, je pensais n'avoir qu'un faux plat descendant jusqu'à Ussel, distante de 13km.
Erreur ! Il s'agissait en fait d'une succession de montées/descentes, dont une montée assez prononcée, sur 10km, dans un paysage de fond de vallée tantôt ouvert, tantôt boisé. Avant une descente très prononcée de 3km sur Ussel.

La route, entre Meymac et Ussel

Arrivée à Ussel !

Si je m'arrête à Ussel, dans le seul hôtel que j'aurai réservé sur mon parcours, c'est d'abord parce que cette ville se trouvait idéalement située sur ma route, entre Limoges et Issoire.
Je n'étais pas mécontent d'arriver au terme de ma 1e étape de montagne, après une moyenne de 16,9km/h. Un peu fatigué, mais sans avoir pour autant puisé dans mes réserves.

Tout en sachant que ce n'était que le hors d'oeuvre avant un double plat de résistance, le lendemain et le surlendemain !

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