Le beau temps est ENFIN revenu sur les Pyrénées. Dommage pour moi, c'est le jour où je décide de m'en éloigner. La veille au soir, j'ai décidé : si tant est que la condition physique se maintient, je me lance le défi de rentrer en 4 jours à Nantes ! Le défi est de taille : en + des Pyrénées derrière moi, il conviendra de faire 700km en 4 jours. Ca fait beaucoup... un nouveau défi pour moi !
Foix
Pourtant, en ce matin, je n'ai pas forcément aussi bien récupéré que les jours précédents, par la faute des conditions humides de la veille.
Mais le relief s'annonce bien moins exigeant, avec des routes s'aplanissant, par la direction du nord-ouest que je prends.
Vers Vernajoul
Je me décide de faire mon dernier col pyrénéen, bien qu'il ne soit franchement pas difficile: le pas du Portel, à 490m : c'est à peine 500m de côte à 6% !
Dernier col pyrénéen : le Pas du Portel (à ne pas confondre avec le col du Portel)
Passé ce col, je sais que je récupère une route plutôt en descente. Le paysage est très pittoresque, il s'agit d'une vallée d'environ 300m de large, encadrée par 2 massifs rocheux de plusieurs centaines de mètres.
En regardant devant moi, je vois un ciel bleu azur. Et j'ai déjà presque chaud.
Je passe Aigues Juntes, puis je traverse le massif du Plantaurel par un passage fort étrange et pittoresque, par des gorges très serrées.
Route et paysage vers Aigues Juntes
Je continue à tracer nord-ouest, en direction d'Auch. Mais la préfecture du Gers est encore bien loin, à plus de 100km ! J'ai toujours une route en faux plat descendant, et ce jusqu'à la Garonne. Des paysages s'ouvrant à la plaine, une route assez large et droite mais sans trop de circulation, et des villages sans grand intérêt.
A signaler néanmoins la belle bourgade de Montesquieu-Volvestre, à quelques kilomètres de la Garonne, où je pique-nique.
La pittoresque bourgade de Montesquieu-Volvestre (31)
Le passage de la Garonne, point bas du jour.
Une fois passée la Garonne après 60 km, le relief change. Finie la route tantôt plate tantôt descendante, à nouveau j'ai le droit à un relief casse-pattes.
Le paysage, plutôt céréalier, est très beau. Il fait beau, le ciel est, pour la première fois depuis Montauban, franchement serein. En me retournant, la chaîne pyrénéenne est belle et lointaine.
Je passe le beau village du Fousseret, haut perché, en Haute-Garonne. Dès lors, la route sera bien + délicate que ce que je n'aurais imaginé : quasiment pas un mètre de plat jusqu'à Auch !
Le Fousseret
En regardant derrière moi : la chaîne pyréneenne s'éloigne, vers Pouy-de-Touges
Des montées et des descentes, parfois sèches.
Le relief fait de cette étape, paradoxalement, l'étape qui me sera la plus exigeante. Ce n'est pas que ça monte très haut, mais c'est une succession de côtes prononcées jusqu'à Auch. Usant. Surtout lesté de 12kg de bagages.
Les paysages sont beaux, très jaunes et vert, les villages parfois pittoresques. Il s'agit surtout de paysages céréaliers. Sur chaque crête, on voit loin. Les couleurs vives embellissent le paysage.
En arrivant dans le Gers
Paysage vers Saramon
Vers Boulaur (32)
Sur les 80 derniers km, un seul passage plat de 2km, autour de Saramon. Mais les montées me sont de + en + difficiles. Je ressens les efforts violents de la veille et de l'avant-veille. Le côté casse-pattes m'empêchent de trouver mon rythme. De surcroît, pour la première fois depuis Montauban, j'ai chaud. Et mes réserves en eau sont presque vides. Je devrais donc finir à l'économie, autant que possible.
Vers Boulaur
J'arrive plutôt lessivé à Auch, où un ami m'attend. Je lui avais dit une arrivée estimée à 19h, la fatigue faisant, j'arrive à 20h30 ! Les dernières côtes me font toujours très mal.
Heureux de voir ce panneau !
Auch vu d'en bas
Auch vu d'en haut
Pour résumer, une étape bien + délicate qu'il n'y paraissait sur le papier ! Le Gers est un beau département pour les amateurs de pleine nature, mais le relief du Gers fut bien + exigeant que ce que je n'aurais cru !
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