8e et dernière étape.
A force, la fatigue se fait sentir. J'ai déjà plus de 900km dans les pattes, par tous les reliefs. Et comme souvent, la dernière étape est psychologiquement la + difficile, car il faut arriver. La météo s'annonce plutôt mauvaise, notamment à cause d'un fort vent. Bref, je manque un peu d'enthousiasme au départ. Mais toute chose commencée doit être finie. Et je pourrai, ce soir à Nantes, dire "je l'ai fait !"
Je pars de Rochefort par une météo médiocre et un fort vent 3/4 face.
Un rapide tour de ville, et je prends la direciton plein nord en direction d'Aigrefeuille d'Aunis, par une route avec pas mal de trafic routier, plutôt en ligne droite. C'est plat.
J'ai pas encore fait 20km que le vent me fatigue, et je sais que le pire est devant moi... parce que la météo l'annonce, et car je vais traverser le marais poitevin, lieu toujours venteux.
Vers Vérines (17)
Toujours sur petites routes par un paysage plutôt céréaliers et par un léger relief, je continue + ou - plein nord, en direction d'Andilly. Au loin je vois la mer, mais le vent continue à m'user... je n'avais pour le moment pas encore eu de vent de face dans mon biketrip, et pour une dernière étape, j'aurais aimé plus agréable ! Tout breton que je suis, en vélo, je n'aime pas le vent.
Passé Andilly, c'est du plat intégral jusqu'à Luçon, à 35km. Altitude moyenne: 1m. Le vent d'ouest se renforce.
Marais poitevin vers Andilly (17)
Petites routes vers Andilly, face à un fort vent
Le paysage est sympathique : d'abord dans un marais très bucolique, puis par une toute petite route. Assez rapidement, je tombe sur la route La Rochelle / La Roche sur Yon, qui est beaucoup plus passante. Mais cela n'est pas si important, car il y a une large bande cyclable latérale. Tant mieux : le vent, latéral et toujours plus fort, vers 60km/h, me cesse de me faire des légers déports vers la droite.
Je passe le pont de Brault, qui signe mon entrée en Vendée. La route cyclable s'élargit encore. Un bitume d'excellente qualité où, malgré le vent, je trace à 25km/h 30km/h. Puis vers Puyravault, je tourne à gauche. Je sais que ces 4km inévitables direction ouest seront pénibles... 4 petits kilomètres avec vent pleine face. Je n'aime pas ça. Je n'aime tellement pas ça, que sentant poindre une hypoglycémie, je me décide à avaler mes barres hyperénergétiques achetées à Toulouse et qui ne m'ont pas servi dans les Pyrénées... de là à dire que le marais poitevin fut plus difficile que les Pyrénées, peut-être pas! Mais oui, les Pyrénées me furent plus agréables et moins démoralisants, même dans les pires côtes, que ces quelques kilomètres au vent violent.
Arrivée en Vendée, par une très large bande cyclable.
Je n'évite pas la grosse averse, à la limite de la grêle. Puis peu après, Luçon. Je suis trempé, et l'arrêt "pause chocolat chaud" s'impose.
Puis, après un gros arrêt de près d'une heure, je repars, en direction du nord-ouest, et La Roche-sur-Yon. Une route assez peu intéressante au niveau touristique, avec beaucoup de poids lourds. Quelques côtes à signaler, notamment à la sortie de Mareuil-sur-Lay-Dissais.
Mareuil-sur-Lay-Dissais (85)
La Roche-sur-Yon (85)
J'arrive à La Roche sur Yon, où je déjeune. Je me reprends une heure de pause. Il est assez tard, et il me reste environ 70km. Mais la fatigue se sent de + en +. Aussi, je décide de tricher : à La Roche/Yon, je prends le train sur 30km, jusqu'à L'Herbergement, toujours situé en Vendée.
A partir de là, par une météo plus calme, ce sera 35km jusqu'à la banlieue nantaise. 35km légèrement vallonnés à travers le Pays de Retz, par Vieillevigne, Montbert, Le Bignon et Les Sorinières.
Vieillevigne, 1er village de Loire-Atlantique
Arrivée à Nantes. Au loin, la Tour Bretagne
J'arrive à Rezé, puis Nantes. Je traverse la ville jusqu'à chez moi. Je suis fatigué, et je manque parfois un peu de vigilance pour rouler dans une ville de cette taille. Mais qu'importe... j'aurai réalisé 1100km en 8 jours, dont 650km en 4 jours, je suis plutôt satisfait !
Sitôt rentré, je pense déjà au prochain biketrip que je pourrais réaliser. J'ai pris goût à la montagne, et je pense pouvoir affirmer que je suis apte à traverser tous les massifs montagneux. Reste maintenant à déterminer : où?
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